Une réunion de présentation des nouvelles structures du Parti Nationaliste basque en Iparralde, en particulier l’Herri Biltzar du Labourd intérieur, vient de se tenir à Cambo.
Cela fait un an et demi que Peio Etxeleku, patron de la laiterie Agour de Hélette et conseiller municipal de Cambo / référent et animateur du Pôle territorial Errobi de la Communauté d'agglomération Pays Basque, avait été élu à la tête de l'Ipar buru batzar regroupant les affiliés des provinces du Pays Basque nord au Parti Nationaliste basque (EAJ-PNV, au pouvoir dans la Communauté d’Euskadi). Et c’est un élan dynamique qu’il a imprimé à cette formation politique démocrate chrétienne fondée par Sabino Arana Goiri lorsque ce créateur - également - du drapeau basque hissait l’Ikurriña en 1894 au balcon de son « Euskaldun Batzokia »à Bilbao. Rappelons que cette figure essentielle de la politique basque, bien que native de Biscaye (1865) était liée à notre région pour avoir effectué une bonne partie de sa scolarité à l’Institution Saint-Louis de Gonzague à Bayonne ! 

Pour en revenir à l’actualité et à Peio Etxeleku, parmi les éléments jeunes et dynamiques rassemblés autour de lui, on remarque Mathieu Membrède, jeune père de 32 ans pour qui sa famille constitue certes la priorité, mais également son engagement comme entrepreneur passionné - créateur il y a cinq ans avec son cousin Hervé Mongabure d’« Abilan », une affaire de menuiserie et de charpente dont la croissance a permis d’engager 25 collaborateurs -, élu local et acteur associatif. Avec des bénévoles, des musiciens (entre autres, de la Baiona-Banda), l’association Denentzat, la mairie et le trinquet de Louhossoa, n’a-t-il pas contribué, depuis des années, à y faire perdurer la Fête-Dieu : « Dans un monde en perte de repères, le respect des traditions, la transmission entre générations sont plus que jamais indispensable à la conservation de notre identité. C'est ce qui fait notre force au Pays Basque ». 
Et pour Mathieu Membrède, « efficacité est synonyme de proximité ».

Aussi, c'est mardi prochain à 19h à Herauritz qu'aura lieu le lancement de la création du Biltzar du Labourd intérieur du PNB, une réunion publique « où toutes les sensibilités se retrouvent autour de deux dénominateurs communs : l’attachement à notre territoire et l’intérêt général.
L’idée c’est de se rencontrer, entre habitants du Labourd intérieur, pour discuter des problématiques, échanger des solutions et réconcilier la politique avec les citoyens ». Car, « l’ancrage territorial et les politiques de proximité sont synonymes d'efficacité », insiste Mathieu.

Quant à Peio Etxeleku, il a détaillé les « trois raisons » à l’origine de cette initiative. Tout d’abord, les Herri Biltzars ou groupes locaux sont le maillon central d’EAJ-PNB. Là où se débat et se décide l’essentiel. « Chez nous, le pouvoir est ascendant, de bas-en haut. Il y a actuellement cinq Herri Biltzar, à Hendaia, Bidasoa, St Jean de Luz, Ipar Lapurdi et en Basse-Navarre-Soule ». Un 6ème groupe se crée donc en Labourd intérieur.

Il est certain qu’en Labourd intérieur, nombre de communes de Sare, Ascain, en passant par Kanbo, Ustaritz, Saint-Pée-sur-Nivelle et Hasparren, jusqu’à Mouguerre et Urt, ont des questions différentes de celles du littoral ou du Pays Basque intérieur. Peio Etxeleku, décrit « une zone en tension, à la croisée des chemins. Ce fut une zone très agricole et bascophone. Nous concentrons ici le plus grand nombre d’AOP. Avec la tension immobilière sur le littoral, beaucoup de personnes s’installent ici. Nous faisons face à un défi démographique avec beaucoup de nouveaux arrivants qu’il s’agit d’intégrer. Nous devons éviter que le Labourd intérieur ne devienne une zone dortoir, il faut qu’elle soit au contraire une zone de vie économique ».

 Le 5 Juillet ouvert à tous pour construire un projet avec les forces vives

Enfin, Peio Exeleku insiste sur la particularité du nouveau groupe. « Nous réunissons des élus locaux, des responsables de la société civile. Ils nous aideront à concevoir avec les forces vives du territoire, un projet constructif et ambitieux pour le Labourd intérieur ».
Les militants d’EAJ-PNB invitent tous ceux et celles intéressés par la vie publique, à les rejoindre, le mardi 5 Juillet prochain à 19h à Ustaritz, à la place du Quartier Herauritz, à Auzobaita, pour le lancement de l’Herri Biltzar Lapurdi barnekalde, en présence entre autres d’Andoni Ortuzar, président national d’EAJ-PNB. 
Dans la perspective que m’avait explicitée Peio Etxeleku lorsque j’avais diffusé dans la presse régionale mon entretien avec lui (il y a déjà quelques années) : « il y a suffisamment d’intelligence sur ce territoire pour faire aboutir des projets partagés et ambitieux ».
- Et son vœu le plus cher ?
« C’est à la fois d’avoir un Pays Basque plus reconnu, plus rayonnant par les aspects positifs de son image, en assumant son passé tout en essayant de donner un message d’ouverture à l’ensemble du monde. Et par là même, voir développer nos entreprises commercialement, industriellement, par la largeur des gammes et la qualité des produits. Car l’image véhiculée par le Pays Basque a un impact direct dans bien des domaines... »

Actuellement, le "réseau international" du gouvernement Basque est constitué de délégations en Espagne (à Madrid) et dans l'Union européenne (à Bruxelles) ainsi qu'aux États-Unis (New York), au Mexique (Mexico), dans le Mercosur (à Buenos Aires, Argentine) et au Chili, au Pérou et en Colombie (le bureau est à Santiago du Chili).
Or la France est le deuxième partenaire commercial d'Euskadi. En 2020, les exportations se sont élevées à 3 232 millions d'euros et les importations à 1 560 millions d'euros. Plus de 120 entreprises basques exercent une activité productive ou commerciale en France et 86 entreprises françaises ont des investissements en Euskadi.
D'autre part, les universités basques entretiennent des contacts étroits avec les universités françaises et en ce qui concerne la promotion de la langue et de la culture basques, il convient de rappeler la chaire Jean Haritschelhar lancée en 2017 et le réseau académique des études basques dont font partie trois universités françaises Quant à la communauté basque, elle est importante et se regroupe autour de cinq "euskal etxeak" situés à Bordeaux, Paris, Pau, Marseille et Montpellier.