Un voyage au Cambodge ? Première destination touristique du pays, le Cambodge ne se résume pas au seul site d’Angkor, un des plus imposants complexes du monde par sa superficie.
Le Cambodge, en forme longue le royaume du Cambodge, en khmer Kâmpŭchéa et Preăhréachéanachâkr Kâmpŭchéa, aussi appelé Srok Khmer, littéralement « le pays khmer », est un pays d'Asie du Sud-Est, peuplé d’environ 17 millions d'habitants (2021). Sa capitale, Phnom Penh, était surnommée « la perle de l’Asie du Sud-Est » à l’époque coloniale.
Le Cambodge est une monarchie constitutionnelle, héritière de l’ancien Empire Khmer hindouiste et bouddhiste qui prospéra sur la péninsule d’Indochine entre le XIème et le XIVème siècles.
Le Cambodge a des frontières communes avec la Thaïlande à l'ouest-nord-ouest, le Laos au nord-est, et le Viêt Nam à l'est et au sud-est. Sa superficie est de181.035 km2 et sa bordure maritime, longue de 443 km, donne sur le golfe de Thaïlande.
Les habitants du pays portent le nom de Khmers ou Cambodgiens. La majorité des Cambodgiens sont de religion bouddhiste theravāda (96 % de la population), religion d'État.
Entre le Ier siècle et le VIIème siècle, le territoire du pays fait partie du royaume du Fou-nan, avant d'être absorbé par le royaume Chenla. Les principautés Chenla sont unifiées en 802 pour former l'Empire Khmer. Plusieurs siècles durant, les rois successifs marqueront leur règne par la construction de cités au gré des changements de capitale.
La chute de l'empire en 1431 précède un âge sombre qui dure quatre siècles.
En 1863, le Cambodge, alors vassal du Siam (Thaïlande) devient un protectorat français comme partie de l'Indochine française.
Après la guerre d'Indochine, le pays obtient son indépendance en 1953 en tant que monarchie constitutionnelle.
L'« Angkar » (organisation) des Khmers rouges applique alors de façon insidieuse puis ouverte une politique maximaliste, plus extrémiste encore que celle des Soviétiques et des Maoïstes, visant notamment à « purifier le pays de la civilisation urbaine et bourgeoise ».
Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en « rééducation » dans les campagnes.
La traque systématique des anciennes élites ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies, aboutit à des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique.
Le chiffrage du nombre de victimes entre 1975 et 1979 est un travail difficile sur lequel les historiens ne sont pas encore parvenus à un consensus. Le chiffre de 1,7 million de victimes directes et indirectes est le plus communément admis.
Phnom Penh la capitale, loin des épreuves du siècle passé, est une étape indispensable pour comprendre l'âme solide, raffinée et chaleureuse des bâtisseurs d'Angkor. Siem Reap, porte d'accès aux sites mythiques d'Angkor qui offrent les célèbres visages souriants de pierre ciselée, des temples monumentaux de grès patiné aux formes pyramidales, des sanctuaires mystérieux aux superbes linteaux ornés de bas-reliefs enchâssés, le tout dans un écrin de jungle émeraude envahissante.
Porte d’entrée obligatoire pour parcourir les merveilles archéologiques que recèle la région d’Angkor, Siem Reap est également un bon point de départ pour découvrir la forêt immergée et les villages lacustres de l’immense lac Tonlé Sap, première réserve piscicole d’Asie du sud-est. Le centre du Cambodge est une base idéale à la recherche des prémices de l’art angkorien, des vestiges coloniaux de Battambang jusqu’à Phnom Penh.
Comme lors de mes précédents voyages autour du monde, c’est l’agence Connaisseurs du Voyage qui s’est inspirée d’un circuit proposé par le tour opérateur Asia qui a construit mon périple. Le pays étant sujet aux aléas climatiques de la mousson, bien que visitable toute l’année, la meilleure période serait entre les mois de novembre et mars pour échapper à trop de pluie et trop de chaleur.
A minima, deux régions sont à privilégier, lors d’un premier voyage (c’est ce que j’ai fait !) :
A Phnom Penh :
Wat Phnom, littéralement la colline du temple. Le sanctuaire qui a donné son nom à la capitale s’élève sur un tertre boisé d’une quarantaine de mètres truffé de pagodes, de nagas, d’échoppes et de singes. Ce lieu de promenade et de culte toujours très animé aurait été érigé en 1373 par une riche veuve, Grand-Mère Penh après la découverte de quatre statues de bouddhas échoués sur les rives du Mékong. Le Vat (temple) actuel date de 1926, est entouré d’un sanctuaire bouddhiste chinois et d’un stupa renfermant les cendres de Ponheea Yat, premier roi du Cambodge à avoir choisi la ville pour capitale.
Sans faire l’impasse sur le Palais Royal que se partagent le monarque et les visiteurs sans jamais se croiser, une visite incontournable est celle du Musée National du Cambodge, inauguré en 1918, est devenu un sanctuaire mondialement apprécié de l’art khmer. Un grand patio, quatre galeries, plus de 2000 pièces exposées rassemblant bronze, sculptures, céramiques, objets ethnographiques et boiseries sur près de deux siècles de civilisation. Une des plus impressionnantes collections de sculpture khmère au monde.
Tuol Sleng, visite aussi difficile que nécessaire. Une école devenue centre de sécurité (S21) du régime des Khmers rouges entre 1976 et 1979, aujourd’hui lieu de mémoire de l’un des génocides les plus violents de la fin du XXe siècle. Un voyage bouleversant au cœur de ce que fut l’outil le plus effroyable du système de répression du Kampuchéa Démocratique.
A Angkor :
Au départ de Siem Reap, située à une dizaine de kilomètre du vaste périmètre qui renferme les nombreux sites khmers, un petit circuit permet en une journée la découverte des temples majeurs relativement proches les uns des autres que sont Angkor Vat, le Bayon, le Baphuon. Deux journées supplémentaires pour l’approche des temples de Ta Prohm, Neak Pean, Prea Koh… Sans oublier un déplacement vers le Tonlé Sap, plus grand lac d’Asie du Sud-Est dont l’étendue varie selon les saisons humides et sèches.