Élu par l'Assemblée Nationale, Vincent Bru siège jusqu'à ce vendredi à la Cour de Justice de la république dans le cadre d'un procès : « je me retrouve face au difficile équilibre de rendre justice ».
Deux ans de prison avec sursis et cinq années d'inéligibilité ont été requises contre Kader Arif, ancien élu du Lauragais dans le cadre d’une affaire qui remonte à 2014, alors qu’il occupait les fonctions de secrétaire d’Etat en charge des Anciens combattants. Elu de Castanet-Tolosan de 1995 à 2001 et ancien député de la dixième circonscription de Haute-Garonne, Kader Arif a été jugé cette semaine par la Cour de justice de la République. L’ancien patron du Parti socialiste en Haute-Garonne est suspecté d’avoir profité de ses fonctions au Gouvernement, sous la présidence de François Hollande, pour favoriser une société de communication gérée par son frère dans l’attribution d’un marché de média-training pour un montant avoisinant les 60 000 €.
Auparavant, mardi 11 octobre, face au maître-autel de la basilique Sainte-Clotilde (située non loin de l’Assemblée nationale), les élus et représentants de la mairie de Paris côtoyaient une vingtaine de sénateurs et de députés à l'occasion de la messe de rentrée des parlementaires.
Vincent Bru n'a pas manqué de commenter l'homélie de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris depuis avril dernier, qui présidait pour la première fois cette cérémonie, et qui appelait les élus à endosser leurs responsabilités « de bergers du troupeau » à propos des prochains débats parlementaires sur la fin de vie.
Notre député de la côte basque les juge nécessaires : « Beaucoup de mes administrés m’ont dit qu’il fallait faire quelque chose car il y a encore trop de souffrances non prises en compte à cause d’un trop faible développement des soins palliatifs en France. J’entends ce cri légitime, mais je reste attaché à la vie, au sens de la vie. Il nous faudra trouver le chemin étroit pour avancer. Puis chacun votera selon sa conscience ».
Pour Mgr Laurent Ulrich, « dans le débat qui s’annonce autour de la fin de vie, nous pouvons comme chrétiens et vous comme parlementaires, nous souvenir que l’appel de la plus grande fraternité est un appel à aider à vivre l’approche de la mort. Nous pouvons nous souvenir qu’il y a beaucoup d’aidants, d’accompagnateurs qui témoignent de l’intensité de vie qui se révèle à travers ces compagnonnages : il est indispensable de donner la parole à ces personnes. Nous souvenir aussi que beaucoup de ceux qui ont réclamé la mort ne l’appellent plus si fort quand ils ont pu entrer en soins palliatifs : il faut entendre ce qui se dit dans les hôpitaux où se prodiguent ces soins.(…). Demandons à tous, chrétiens ou non, de ne pas faire en sorte que pour les malades ou les vieux, l’aide à mourir ne soit pas la seule issue. Nous souvenir encore que ce n’est pas une loi de plus qui va résoudre tous les problèmes de conscience et les cas toujours nouveaux et douloureux qui se présentent : il y a une vraie sagesse à ne pas sans cesse revenir sur des lois votées depuis trop peu de temps pour qu’elles aient pu être appliquées, et même seulement être suffisamment connues ».