« Le soir, après avoir travaillé le répertoire classique, j’éteignais les lumières. Là, plongé dans l’obscurité, j’improvisais sur le grand piano noir. Mes doigts couraient au-devant de moi. Lorsqu’enfin ils s’arrêtaient, la nuit avait tout avalé. Je me levais du tabouret et rallumais l’halogène. Ébloui, la tête étourdie, j’avais traversé mille vies ».
C’est dans ces moments initiatiques, que "Polka", le nouvel album de Thomas Valverde prend sa source.
Les mélomanes de la côte basque apprécient particulièrement ce pianiste qui est également le directeur artistique du Biarritz Piano Festival dans lequel sont programmés parmi les meilleurs pianistes du monde...
Il s'agit du troisième enregistrement de Thomas Valverde, mais c'est le second qu'il consacre à ses compositions.
Ce nouvel opus est dédié au piano solo avec le parti pris d’une production épurée et minimaliste. Tout doit être dit sur le clavier, dans les notes et entre les notes. Le piano offre un face à face salvateur qui permet de se concentrer sur l’essentiel et sur sa quête d’absolu. Le cœur et le sang donnent la pulsation. Le piano est seul en scène.
L’album est enregistré au prestigieux studio « La fabrique des ondes » avec David Chalmin (collaborateur de Thom Yorke, The National, Katia & Marielle Labèque) à la prise de son et au mixage. Pianos droits et pianos à queue sont utilisés. Le piano à queue permet de développer un discours puissant, engagé et libérateur, le piano droit amène un côté plus organique et intime.
Les morceaux de l’albums sont conçus comme des chansons d’amour sidérales, des chansons d’amour sans paroles, plus à même de traduire l’invisible, de traduire les fils de l’amour et de la beauté. « Je voulais décrire dans ma musique un amour sans limite, j’ai alors mis cet amour dans un espace sidéral ».
Le titre de l’album « Polka » est un clin d’œil à deux héros de son adolescence qu’étaient Serguei Rachmaninov (compositeur de génie) et Vladimir Horowitz (pianiste de légende) dont la musique hante tant de musiciens et de mélomanes.
C’est également un jeu de mot sur le nom du DJ/Producteur Paul Kalkbrenner (Paul K) dont la simplicité et la puissance des morceaux ont influencé le titre « Polka ».
Dernier détail : c'est l’artiste peintre Arthur Platel qui a mis en image le concept guidant les compositions de Thomas Valverde pour la pochette de l’album, et pour chaque single.
Le musicien admet avoir "eu un coup de foudre pour son travail. Délicat, onirique, puissant. Après notre rencontre parisienne, il a immédiatement accepté d’embarquer à bord de mon aventure musicale : merci, Arthur, d’en avoir fait une aussi belle aventure picturale !"