Buen Camino!
Ce long week-end de Pentecôte, propice à l’escapade nous a ramenées avec une amie, sur les sentiers du Camino francés pour poursuivre notre périple vers Saint-Jacques de Compostelle. 100 km de Pampelune (Iruña) à Logroño, à la faveur de quatre étapes traversant Puente la Reina (Gares), Estella (Lizarra) et Torres del Río (Dorea).
En ce milieu de printemps, la Navarre est d’une éclatante beauté : églantiers, seringats, chèvrefeuilles, iris, serpolets coquelicots, chardons dorés (eguzkilore) frangent les chemins, embaument et colorent notre voyage. Les champs de blé, les vignes, les vergers d’amandiers, de figuiers, de néfliers, d’oliviers émaillent le parcours. Les ciels changeants sous le poids des nuages vite percés par le soleil, offrent une atmosphère irréelle. Gages de foi, de petits totems couverts de cailloux témoignent des prières de pèlerins en quête de spiritualité, en retraite analeptique ? C’est selon…
Comme il est bon de marcher, puis de se reposer dans l’herbe fraîche d’une colline, à l’ombre du porche d’une église millénaire, sur les pierres des fontaines, enfin de rallier dans l’après-midi les accueillants villages et leurs auberges, pensions et hôtels nichés dans d’antiques ruelles.
Notre Camino s’est étoffé de rencontres singulières. Deux amies californiennes de 65 et 75 ans avec lesquelles nous avons joué au lièvre et à la tortue, une jeune Japonaise de 19 ans, des Italiens, des Belges, un Chinois qui nous a attendues sur une longue sente déserte pour nous lancer avec un grand sourire, son « Buen Camino! »…
Un Camino qui nous rappelle qu’il existe encore des havres où l’humanité est reine.