Au Pays Basque, nombreuses sont les « croix de mission » et les calvaires dans les villages ou le long des routes. A Béguios (notre photo), un de ces monuments se trouve sur la place du village, près des gradins du fronton de pelote basque : n’est-il pas de coutume, lors d’une partie dominicale, après la messe, que le jeu s’interrompe à midi afin que les sportifs agenouillés et la foule des spectateurs, debout, chante l’Angélus ?
Mais dans d’autres contrées, une situation plus tendue – parfois même de véritables persécutions contre les chrétiens – peut être à l’origine de dégradations ou de procès engagés au nom d’une « laïcité » mal comprise si le monument se trouve sur territoire communal… Quand ce n’est pas Facebook qui censure tous les posts – photos et textes - consacrés aux croix et aux calvaires dans la rubrique de mise en valeur du patrimoine du village breton de Crac’h près d’Auray, comme le relate « Le Télégramme de Brest » qui évoque l’incompréhension des responsables locaux de cette mairie...
Dans la Mayenne, c’est le calvaire de Saint-Martin-du-Bois qui avait été profané la nuit de Pâques, ciblé par des individus qui l’ont recouvert de peinture rouge avec une bombe. Et d’autres monuments religieux tombent en ruine, faute d’entretien dans des territoires ruraux dépeuplés.
Pour pallier cette situation, des jeunes ont créé l’association « S.O.S. Calvaires » qui a pour mission de participer à la sauvegarde des calvaires, oratoires et chapelles qui composent notre patrimoine. Leur objectif est de se développer partout en France pour sauver notre patrimoine religieux et vernaculaire de la disparition.
Regroupant tous ceux qui s’intéressent à cette œuvre, l’association s’engage à prendre en charge l’intégralité des coûts liés à la restauration de chaque lieu.
Elle est composée d’une vingtaine de membres catholiques, jeunes et dynamiques dont le défi est de restaurer un calvaire par mois. A long terme, ils souhaiteraient développer leur action dans toute la France en s’appuyant sur les Ecritures : « Tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle ». Matthieu (19, 27-29).
Mais ces restaurations ou rénovations ont un coût et l’association « S.O.S. Calvaires » sollicite des bonnes volontés ainsi que des dons sur https://www.soscalvaires.org/donations/don/