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Artisans d'Art
Larressore : les Makhilas Ainciart Bergara, 1er prix du concours "Tour de France des artisans"
Larressore : les Makhilas Ainciart Bergara, 1er prix du concours "Tour de France des artisans"

| Alexandre de La Cerda 607 mots

Larressore : les Makhilas Ainciart Bergara, 1er prix du concours "Tour de France des artisans"

Les Makhilas Ainciart Bergara à Larressore sont très heureux d’avoir gagné le premier prix du concours du Tour de France des artisans organisé par Meillart et Artisans d'avenir : et Liza Bergara, qui a pris la direction de l'atelier depuis quelques années, d'adresser "un grand merci et bravo à eux pour cette initiative qui met l’accent sur les métiers d’art de nos belles régions" !

Rappelons que le Tour de France est un événement qui célèbre depuis toujours le dépassement de soi et la beauté des territoires français.
À l'occasion du Tour de France 2023, Meillart, plateforme écrin des savoir-faire d'exception et Artisans d’Avenir, réseau d’accompagnement dans les métiers d’art ont décidé de mettre à l’honneur les artisans d’art en lançant une "plateforme écrin des savoir-faire d'exception", le concours du Tour de France des artisans ! Sur le tracé de la Grande Boucle, il s'agissait de dénicher les pépites qui œuvrent par leur talent et leur activité économique à la dynamique de leur région.

C'est Franck Ferrand qui présida le jury composé de Stéphane Bern, Nathalie Soubiran, rédactrice en chef de "Art & Décoration", Philippe Huppé, Président de Ville & Métiers d’art et ancien député en charge des métiers d’art, ainsi que diverses autres personnalités.
Franck Ferrand à qui j'avais fait connaître et visiter les Makhilas Bergara lors d'un voyage culturel organisé par "Voyages à la Une" de Denis Plé.

Depuis 200 ans et 7 générations, l’atelier Ainciart Bergara fabrique des makhilas, dans la pure tradition artisanale, à Larressore, au Pays Basque.
Ses savoir-faire ont été inscrits à l'inventaire des Métiers d'Art Rares de l'UNESCO.

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Makilak ©
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Si le célèbre bâton des Basques avait été mentionné au XIIe siècle par Aymeri Picaud, à l’époque florissante des pèlerinages de Compostelle, certains n’hésitent pas à rapprocher le nom de « makhila » de « makel » qui comportait la même signification en ancien hébreu.

Comme beaucoup d’objets et de traditions basques, il remonte à la nuit des temps sans que l’on ne sache rien sur son authenticité locale ou l’origine de son apparition. Le makila, arme défensive, demeura le fidèle compagnon des bergers protégeant leurs troupeaux, ou des contrebandiers. Devenus trop dangereux pour les Basques qui s’en escrimaient à tout moment, certains maires, tel celui de Saint-Pée-sur-Nivelle en août 1829, l’interdirent sur une « ordonnance royale de 1728 ».

Très en vogue lors des Années Folles avec la mode du Pays Basque, il para les devantures des boutiques et sert encore de cadeau prestigieux pour les personnalités artistiques, politiques… Une tradition qui perdure jusqu’à présent.

Les secrets d’une tradition

Offerte à titre de présent à des hôtes illustres de passage tels Napoléon III, le maréchal Foch après la guerre de 14-18, le Prince de Galles, le président Pompidou ou le Pape, la canne basque continue d’être fabriquée traditionnellement par Charles Ainciart-Bergara, sa fille Nicole et ses neveux, héritiers d’un exceptionnel savoir-faire qui remonte au moins au XVIIIe siècle, à Dominique Ainciart.

L'atelier Ainciart Bergara.jpg
L'atelier Ainciart Bergara ©
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Au printemps, après avoir parcouru bois et forêts afin d’y repérer les pieds de néflier ayant la bonne grosseur et la forme convenable, le marquage se fait sur le pied avec un instrument coupant original, ces étranges cicatrices en relief, ondulées ou pointillistes, qui ornent les futurs makilas. 
Chaque makila au manche de cuir tressé est surmonté d’une bague de corne ou métal, est fabriqué sur mesure en fonction de la taille de son futur propriétaire. En se dévissant, le fourreau dévoile une pointe d’acier forgé sur laquelle s’ajoute une devise gravée correspondant à la personne qui sera en sa possession.

Un bâton magique qui ne s’achète pas mais qui s’offre !

Makhila Ainciart Bergara - Inthalatzia Ouest, Fronton de Larressore - Tél 05 59 93 03 05

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