A l'occasion des préparatifs de la manifestation du 10 octobre, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, adresse un vibrant appel "aux prêtres, aux diacres et aux responsables de Mouvements, Associations de Fidèles et Services" de son diocèse en soulignant que "deux députés courageux de notre département, dont un de la majorité parlementaire (Vincent Bru, ndlr.), ont voté contre".
Car, écrit l'évêque de Bayonne, "si l’Eglise ne doit pas s’engager directement dans la gestion des affaires publiques, elle n’en a pas moins la mission prophétique d’éveiller les consciences, en rappelant les principes, parfois non négociables, qui guident la recherche du Bien commun, but principal de la Politique. Elle doit même encourager les fidèles du Christ laïcs à s’engager dans leur mission spécifique, qui est d’animer chrétiennement les réalités temporelles – famille, travail, vie associative, engagement social et politique –, de manière autonome et de leur propre initiative, dès lors que c’est en cohérence avec la foi et l’enseignement de l’Eglise. Je vous rappelle que ce projet de loi bioéthique ne s’attaque pas à des réalités contingentes, sujettes à opinions : il comporte une « rupture anthropologique majeure » qui attente à la dignité fondamentale de la personne humaine, à commencer par la plus vulnérable"...
http://diocese64.org/actualites/item/2042-lettre-de-mgr-aillet-aux-pretres-et-laics-en-responsabilite
L'occasion de rappeler ainsi avec force son opposition au projet de loi de bioéthique adopté en première lecture à l'Assemblée nationale "dans des conditions politiquement scandaleuses, en présence d'une infime minorité de députés présents, et en décalage évident avec les enjeux anthropologiques et civilisationnels de la loi". Mgr Aillet invite toutes les personnes engagées de son diocèse à faire bon accueil aux sollicitations des organisateurs de la manifestation prévue le 10 octobre prochain contre cette loi :
- à Bayonne, place Jacques Porte à 10h
- à Dax, Square Max Moras à 10h
- à Mont-de-Marsan Place des arènes à 10h
- à Pau, Palais de justice à 14h
- à Bordeaux, statue Jeanne d'Arc (cours marechal Foch) à 15h
Une protestation solidaire de l'équipe de l'hôtel-restaurant d'Euzkadi à Espelette
Alors que les secteurs de l’hôtellerie-restauration, mais aussi les spectacles et l’évènementiel sont à bout de souffle, l’équipe de l’hôtel-restaurant d’Euzkadi a marqué sa solidarité vendredi dernier à midi en manifestant devant un nombreux public de passage dans la cité du piment (notre photo).
Dernière heure : tragédie des bombardements azéris sur les chrétiens arméniens, Vincent Bru, J. Lassalle et F. Espagnac s'engagent !
Le 27 septembre au matin, l'Azerbaïdjan est entré en guerre contre les Arméniens au Haut-Karabagh où des villes et des populations sont prises pour cible. Ce territoire, berceau de la civilisation arménienne et dont la population fut de manière ininterrompue au cours de l'histoire composée essentiellement d'Arméniens, a conquis de haute lutte sa liberté dans une guerre qui s'est achevée en 1994 par un cessez-le-feu. Mais le conflit n'est toujours pas résolu et les affrontements d'une extraordinaire violence qui se développent le long de la ligne de front et se poursuivent depuis quelques heures, attestent de l'échec des tentatives de médiation.
Le député de la côte basque Vincent Bru (membre du groupe d’amitié France-Arménie de l’Assemblée Nationale, il a manifesté en soutien au peuple arménien devant l’ambassade d’Azerbaïdjan), celui de l'intérieur Jean Lassalle et la sénatrice Frédérique Espagnac ont manifesté leur soutien aux Arméniens du Haut-Karabagh attaqués par les forces d'Azerbaïdjan - très supérieures en nombre - renforcées par les djihadistes syriens amenés par les Turcs et armées par Israël (!), en particulier les drones "bombardeurs".
La Région Rhône-Alpes sur l'initiative de son président Laurent Wauquiez a débloqué 55 000 € pour acheminer via le CCAF France 13 tonnes de médicaments et de matériel d’urgence aux familles qui ont tout perdu.
Bombardés sans répit
Une cathédrale arménienne historique du Haut-Karabagh a été touchée une seconde fois par des frappes azerbaïdjanaises qui ont blessé plusieurs journalistes. Choucha avait été en grande partie détruite lors d'une bataille décisive pendant la première guerre du Haut-Karabagh au début des années 1990. Sa cathédrale avait ensuite été reconstruite, devenant un symbole pour les Arméniens.
A une quinzaine de Km de là, à Stepanakert, capitale de l’Artsakh / Haut-Karabagh, de nombreuses habitations sont touchées par les missiles, des commerces sont effondrés, une station électrique détruite fume encore.
Alors que les courageux jeunes humanitaires de SOS Chrétiens d'Orient progressent à pied au coeur de la ville, ils débouchent sur un missile planté dans le sol devant une barre d’immeuble. Ce dernier n’a pas explosé et ses ultimes habitants ont été épargnés, pour cette fois.
Au moment où vous lisez ces lignes, les civils de Stépanakert sont sous les bombes azerbaïdjanaises. Dans cette région arménienne, les frappes aériennes venues de l’Azerbaïdjan sont sévères : nuées de drones militaires, pluie de bombes… Bakou souhaite faire payer les Arméniens qui ne plient pas. Des villages sont rasés, des routes coupées. Les hommes sont sur le front : des volontaires, des soldats venus de l’Artsakh et de toute l’Arménie.
L’Azerbaïdjan est décidé à détruire les villages et villes de la République d’Artsakh, cette région arménienne qui refuse la domination azerbaïdjanaise. L’indépendance, les habitants de l’Artsakh, arméniens d’ethnie, chrétiens de religions, l’ont acquise après des combats meurtriers au début des années 1990. Leur patrie ayant été livrée à l’Azerbaïdjan du temps de l’Union Soviétique, ils durent prendre les armes pour l’autonomie et la sauvegarde de leur identité, de la terre de leurs ancêtres.
Une tragédie humanitaire
Des familles de Stepanakert ou des villages proches de la frontière ont perdu tout ce qu’elles avaient.
Aujourd’hui déplacées, elles ont besoin de vivres et de vêtements de pluie. Les hôpitaux, proches des combats sont remplis de blessés. Civils ou militaires, les drones ne font pas de différence. Les blessures causées par les éclats et les débris sont affreuses. Les services de soin ont besoin de bandages, d’attelles, de pansements, perfusions… Pendant la journée, les hélicoptères rapatrient des blessés vers l’intérieur des terres. Ils volent à basse altitude pour être le moins visible possible. La nuit seules les ambulances assurent ces navettes. Quelques routes sont encore praticables.
A l’entrée des hôpitaux, des volontaires arméniens attendent nerveusement. Ils savent que les nouvelles sont dures et se demandent qui sera dans le prochain véhicule, quelles seront les blessures… Ils aident ensuite à transporter les brancards dans les salles d’opérations. Dans un couloir, un homme est allongé sur une sorte de table, ses bras sont entourés de bandages et ses jambes sont repliées, comme tordues. Il parle et indique dans quelle localité il a été frappé. Il n’est pas possible pour nous d’indiquer où cela lui est arrivé, les informations sont trop sensibles.
Le feu est nourri sur toute la ligne de front en ce moment-même. L’attaque est intense et la défense acharnée. Les victimes sont nombreuses et les besoins croissants. SOS Chrétiens d’Orient évalue la situation en permanence de manière à apporter la meilleure réponse humanitaire. Dans les zones de combats, pour un blessé, la première cause de mortalité est l’hémorragie massive. Un garrot coûte 35 euros.
Avec un don de 35 euros, vous permettez aux secouristes de sauver une vie en stoppant une hémorragie. N’attendez plus, les Arméniens comptent sur vous. Faites un don maintenant !
- Vous pouvez également faire un don sur le site internet de SOS Chrétiens d'Orient : https://bit.ly/3bnJJP7
- ou par chèque à : SOS Chrétiens d’Orient, 16 avenue Trudaine, 75009 Paris.