Laissons les morts engloutir les morts
Il s'agit de la seconde œuvre de Paul-Anthony Mille, jeune réalisateur très talentueux, Paul-Anthony Mille, qui évoque le procès de Jeanne d’Arc, vu du point de vue de l’évêque Cauchon, celui là-même qui a fini par la condamner au bûcher. Nous sommes donc plongés dans les tourments de conscience de l’évêque, soumis à la pression des Anglais et qui ne parvient pas à déterminer si Jeanne est folle ou si elle est sainte…
Le long-métrage « Laissons les morts engloutir les morts », tourné en 35 mm -, ce qui n’est pas habituel à l’époque du numérique -, en janvier et février 2018 en Dordogne L’auteur du scénario de ce film historique est Pierre Mille, le père du jeune réalisateur. Durant le tournage, celui-ci a promené ses caméras sur plusieurs sites du Périgord vert : l’abbaye, l’église et les grottes de Brantôme, le château de Mareuil-en-Périgord ou l’église romane de Vieux-Mareuil.
On sera impressionné par la beauté de la photographie et par la profondeur des dialogues. C’est un film d’auteur exigeant mais qui révèle tout le talent de Paul-Anthony avec lequel SAGE travaillons en ce moment sur d’autres projets de films.
Ce n’est pas un film très grand-public, mais il passionnera les amateurs d’Histoire et les cinéphiles. Il devrait sortir en salle le 4 mai prochain, en plein milieu des fêtes johanniques. Pour les amateurs de pépites cinéphiliques, c’est un rendez-vous à ne pas manquer.
Chaque mois, de nouveaux films viennent rejoindre la plateforme www.lefilmchretien.fr
Ce mois-ci, ce sont 3 films et deux documentaires qui viennent rejoindre le catalogue abonnement :
- L’Apôtre de Cheyenne-Marie Carron est un film très audacieux, sorti en 2014, qui aborde un sujet tabou, celui de la conversion des musulmans au christianisme, à travers le destin d’Akim, jeune musulman appelé à devenir imam, qui voit son identité bouleversée alors qu'il est touché par l’amour du Christ, ce qui ne manque pas de provoquer un véritable chaos familial.
- Le Septième Sceau d’Ingmar Bergman est un grand classique du cinéma (1957), considéré comme l’un des plus grands films de tous les temps. Nous sommes au XIVe siècle. Un chevalier (interprété par Max von Sydow dont c’est un des premiers grands rôles) rentre de croisade et cherche des réponses sur la vie, la mort et l’existence de Dieu, en jouant aux échecs contre la Faucheuse pendant la peste noire.
- Les Communiants est un autre grand classique du réalisateur Ingmar Bergman (1963) qui évoque quelques heures de la vie d’un pasteur d’une communauté suédoise, incapable de se rapprocher de celle-ci alors qu’il a perdu la foi.
- Leur Souffle, est un très beau documentaire, réalisé par Cécile Besnault et Ivan Marchika, tourné au sein de l’abbaye bénédictine de Joucques. Une expérience inédite de contemplation et de prière à travers l’image.
- La Cabane du bon Dieu est un autre documentaire de François Lespes, sur la Fraternité de Tibériade, fondée en Belgique par le frère Marc. Un profond et lumineux témoignage de vie, dans ce petit village monastique, construit dans un bois en Belgique, au plus près de la nature, dans l’esprit de Saint François.
Pour s’abonner et voir tous ces films en illimité, ainsi que plus de 150 autres films, à partir de 6,99 € par mois :
https://www.lefilmchretien.fr/offres-abonnement?mc_cid=35458e1686&mc_eid=ed0ea22635
Le dernier film d’Imanol Uribe
Le réalisateur Imanol Uribe revient sur grand écran avec « Llegaron de noche » (Ils sont arrivés la nuit), un film qui raconte l'histoire vraie de Lucía, seule témoin du massacre des jésuites au Salvador en 1989. C'est elle qui avait vu comment, en pleine guerre civile salvadorienne, six prêtres jésuites et deux employés avaient été assassinés à l'Université centraméricaine José Simeón Cañas de San Salvador.
C’est son origine salvadorienne - il était né là-bas – qui a poussé Imanol Uribe à réaliser cette production qui a nécessité six ans de travail : « j'ai étudié avec les jésuites et j'ai connu Ignacio Ellacuría - l'un des jésuites assassinés -, j'ai lu « Septembre », le roman de Jorge Galán qui évoque un personnage, Lucía, qui était le seul témoin... J'ai trouvé une façon de raconter cette histoire, qui est bien connue et dont la fin est connue, à travers un point de vue qui m'a semblé très séduisant : celui de quelqu'un qui, en étant dans un moment et un lieu précis, change sa vie à jamais ».
L'histoire se déroule au Salvador, mais le tournage a eu lieu en Colombie et en Navarre, dans des endroits comme l'aéroport de Noáin ou le Collège des médecins.
Les Rencontres sur les Docks font leur retour au printemps, autour d’une édition branchée sur le collectif et le “nous”.
Un “nous” présent dans les titres de trois films du festival (NOUS de Alice Diop, EN NOUS de Régis Sauder et QUI APRÈS NOUS de Jonás Trueba), mais qui irrigue aussi toute une programmation traversée par l’intime et le politique. Il sera question de luttes et d’émancipation, mais aussi de création et d’expériences partagées, dans ces documentaires aux écritures singulières qui vous feront voyager des paysages français jusqu’aux rues argentines, d’un campus indien aux rives d’un grand fleuve brésilien.
Cet engagement traversera également le focus consacré au cinéma basque, avec des œuvres comme ALTSASU, HISTOIRE D’UN VOLANT, et MAIXABEL de Iciar Bollain, doublement primé aux Goya cette année, et que vous pourrez découvrir en avant-première.
Et comme l’Atalante fait partie d’un tout, nous profiterons de cette édition pour fêter les 30 ans du GNCR – réseau de salles dites “Recherche” – avec les artistes Bruno & Bénédicte à qui nous avons confié les manettes d’une partie de la programmation.
Au total, une vingtaine de films programmés et de nombreux invités, de la musique et de la radio avec Dia!, mais aussi, et c’est une nouveauté cette année, l’implication active de jeunes bénévoles, sur cette édition qui s’annonce bien vivante !
Tarifs : pass 5 places, 25 euros, séance à l’unité au tarif habituel, places en vente à la caisse du cinéma et sur le site de l’Atalante :
https://atalante-cinema.org/comment-reserver-en-ligne/ L'Atalante, cinéma d'art et d'essai à Bayonne Tél. : 05 59 55 76 63