A la suite de la récente fermeture temporaire de la route de la Corniche, l'Association de Défense des Habitants de la Corniche Basque a récolté plus de 500 témoignages en faveur du maintien de la route et sa pétition s'achemine vers les 4.000 signatures, l'objectif étant d'atteindre les 5.000 :
https://www.change.org/p/p%C3%A9tition-pour-le-maintien-de-la-route-de-la-corniche-basque
Il y a des exemples innombrables de personnes qui empruntent cette route en voiture, en particulier les locaux qui travaillent et qui n'ont pas le temps de se promener le week-end ou qui sont trop fatigués, les personnes âgées, les handicapés : toutes ces personnes ne verront plus jamais la corniche.
Bien sûr, l'association est consciente que l'accès aux voitures devra être réglementé, particulièrement en période estivale où beaucoup de gens l'empruntent pour aller juste à la plage.
L'association demande :
Des travaux de réfection et décalage pour une très longue durée de la route aux endroits identifiés par les études.
La réouverture du sentier du littoral longeant la route avec aménagements aux endroits identifiés par les études.
La création de 2 ou 3 petites aires de stationnement de courte durée et sécurisées.
La création d'une piste cyclable en parallèle.
L'option la plus réaliste et qui satisferait les riverains ainsi qu'une très grande majorité de la population serait :
- De laisser la route ouverte aux voitures entre le rond-point la la bretelle d'autoroute et Hendaye
- De fermer entre Socoa et le rond -point de la bretelle de l'autoroute mais à condition que soit créé un accès pour le camping Juantcho et pour les 3 maisons se trouvant au bord de cette partie de la route. Cet accès devra être praticable aux poids-lourds (poubelles, gaz, etc ...)
- Il n'y a aucune alternative sérieuse à cette route. En cas de fermeture la route des crêtes et Béhobie seront saturés.
Dans le cas ou aucune décision ne serait prise rapidement, l'association demande un référendum sur les 3 communes Ciboure, Urrugne et Hendaye.
Erosion : Mensonge, oubli volontaire ou manipulation ?
Le sentier du littoral qui avait été fermé suite à l’éboulement d’octobre 2020 est emprunté encore par des centaines de marcheurs. Il est devenu encore plus dangereux depuis qu’ont été installé des barrières en bois puisque les gens passent sur la route pour les contourner
L’éboulement du 29 octobre 2020 à l’endroit dit du vivier basque a été sujet à une surenchère médiatique. Il est vrai que la vague Belharra était présente ce jour-là et beaucoup de gens bravant les interdits se trouvaient sur le lieu quelques heures avant. Ont suivi des décisions hâtives et basées sur des études déjà anciennes. Les partisans de la fermeture de la route se servant de cet événement pour faire pression sur les élus et l’opinion publique.
De l’avis d’experts géologues, cet éboulement (d’un mètre de largeur sur 15 mètres de longueur environ et à une distance de 27 mètres de la route) est dû à l’infiltration des eaux pluviales. Ces infiltrations sont en grande partie causées par le sentier du littoral qui avait été implanté en bordure immédiate de la falaise (mais aussi à l’ancien parking qui existait à cet endroit).
Les randonneurs creusent ce qui ressemble à une rigole et l’eau s’infiltre. Un travail d’irrigation doit être entrepris en urgence.
Des études géotechniques auraient permis de confirmer que cet éboulement était en grande partie dû à des infiltrations d’eau.
La structure des falaises sur la corniche entre Hendaye et Socoa est complètement différente de celle de Bidart par exemple qui s’érode beaucoup plus rapidement. Le flysch (calcaire) de la corniche est composé d’alternances de bandes de roche dure et molles superposées. Dans ces dernières s’infiltre l’eau.
On peut affirmer qu’à cet endroit dit du parking du Vivier Basque, la vague Belharra et les intempéries de la mer n’ont quasiment aucune incidence sur les éboulements. Il faut savoir que la constitution des falaises change à chaque endroit. Ce qui est vrai ici ne l’est plus à 50 mètres.
Les éboulements sont chose normale dans toute les falaises du monde. Il est indéniable que certains lobbys utilisent cela pour marquer la conscience des gens et leur faire croire que la fermeture est irrémédiable.
L'association insiste sur le fait que la corniche Basque est un lieu de passage et d'activités depuis toujours. Preuve en est les silex de Galice trouvés dans les grottes d'Oxocelhaya datant de plus de 30 000 ans. Les hommes de cette époque longeaient le plus souvent la mer.
Les activités d'élevages sont très anciennes, une des plus vielles ferme d'Urrugne se trouve sur la corniche. Des bases napoléoniennes ont existé.
Le château d'Abbadia datant des années 1870 a lui aussi généré beaucoup d'activité.
Et que dire du tramway qui passait dans les années 1900 ? Etc... La liste est longue. L'échange entre les paysans le quartier de Socoa et Hendaye a été constant.
En quelques années, on voudrait tirer un trait sur toute l'histoire ?
Association de Défense des Habitants de la Corniche Basque / Euskal Erlaitzeko Herritarren Elkartea : contactadhcb@gmail.com