Une occasion pour les propriétaires Pierre et Brigitte Delalonde de monter à leurs amis l’avancement des travaux pharaoniques orchestrés sous la houlette du conservateur général du patrimoine, chargé du département des arts décoratifs du musée d'Orsay, Yves Badetz.

Ce dernier, originaire de Bénesse-lès-Dax, avait été appelé par l’historien de l’art et conservateur général du Patrimoine Guy Cogeval à venir rejoindre en 2008 son équipe au Musée d’ Orsay. Depuis lors, Yves Badetz s’est consacré à des activités variées, en écho avec l’éclectisme de ses goûts. Conservateur des arts décoratifs, il y dirigea les acquisitions. Des recherches d’œuvres d’art qui le passionnent, tout comme les nombreuses trouvailles effectuées pour la Folie Boulart.

Derrière les murs de la « Folie » se cachent de nombreuses fresques que le conservateur a su détecter pour les restaurer ou les reconstituer à l’image de celles d’un boudoir, ou encore d’un papier au pochoir dans un salon. Mais au-delà d’un long travail de restauration, Yves Badetz - tel un artiste - a enrichi les intérieurs des pièces par le riche foisonnement de ses idées alliant le confort high tech au service de l’ancien. Des salons aux suites, garnis pour la plupart de mobilier Napoléon III de style Boule en ébène noir, les sols et mosaïques du hall d’entrée et les salles de bain, se sont recouverts de 41 sortes de marbres pour faire rêver. Sans oublier la clôture du domaine qu’il dessina et conçut dans un style très aérien, malgré l’emploi de marbre.

Une folie qui fait rêver par la beauté époustouflante de son architecture !

Aux environs de l’année 1880, sur une parcelle d’environ 5 hectares, Charles Eucher Boulart (1828-1891), originaire des Landes, maître de forges à Castets et maire de Linxe, conseiller général du canton et député des Landes, fit construire le château « Belle Fontaine » (1) à Biarritz .  Le futur propriétaire s’adressa au brillant architecte Joseph Louis Duc, Lauréat du Grand Prix de Rome, membre de l’Institut, Grand Prix d’architecture pour construire dans un style néo-renaissance le château. Malheureusement l’architecte, décédé en 1879, ne verra jamais la réalisation finale de l’édifice.
Afin d’être secondé, Duc s’était adjoint le jeune architecte François Roux, également passionné d’aviation qui, après l’École des Beaux-Arts de Lyon, avait obtenu un Grand prix d’architecture et fut nommé architecte en chef de l’Institut National des Jeunes Aveugles, Etant donné l’ampleur du chantier, Oscar Tisnès, un autre architecte expérimenté, sera retenu rappelant que comme pour l’atrium du belvédère de l’entrée du château Boulart, la coupole byzantine de l’église russe  face de l’hôtel du Palais – fut édifiée par Oscar Tisnès aidé de l’architecte de Saint-Pétersbourg Nikolaï Nikonof - comporte le même style d’armature métallique pour soutenir les dômes. 
A la fin 2015, lorsque Pierre et Brigitte Delalonde l’acquièrent, la demeure est en très mauvaise état. 
Après avoir organisé le planning du sauvetage de leur acquisition, le couple s’est adressé tout d’abord aux meilleurs artisans locaux. On ne peut donc que saluer l’entreprise de sauvetage de la somptueuse demeure Boulart par le  couple d’entrepreneurs Delalonde !

(1) Dans le hall de l'entrée trônait une fontaine qui aujourd'hui a été supprimée. Ce ci explique pourquoi la demeure ne s'appelle plus "Château Belle Fontaine" mais Folie Boulart !
Légende : photos de la Folie Boulart Copyright ALC et A de MLC