Dans le cadre des Journées du Patrimoine, le quatuor Arnaga a le plaisir de vous convier à une balade autour des compositeurs basques. Ce concert marque le retour du quatuor à l’abbaye de Lahonce.
Samedi 17 septembre à 20h30. Eglise Lahonce Participation libre.
« Quatre compositeurs, quatre esthétiques »
Juan Chrisostomo de Arriaga (1806-1826) Né à Bilbao, et mort avant ses 20 ans à Paris, ce surdoué réussit à assimiler l’écriture savante du quatuor, fasciné qu’il est par Beethoven. Voir l’orage de son andantino, qui semble découler directement de celui de la 6e symphonie ! Quel dommage que ce jeune homme si talentueux soit mort si jeune…
Jose Maria Usandizaga. Né à Saint Sébastien en 1887, et mort à seulement 28 ans dans la même ville. Élève à Paris de Vincent d’Indy, il rentre au Pays Basque en 1906, où il fera l’ensemble de sa carrière, contribuant notamment au renouveau de la « zarzuela », avec son compatriote Guridi. Ce quatuor sur des thèmes populaires basques est une des œuvres les plus connues du compositeur.
Jesus Guridi, Né à Vitoria en 1886, mort à Madrid en 1961.
Comme son collègue Usandizaga, il part à Paris à 17 ans pour travailler avec Vincent d’Indy à la Schola Cantorum, et, tout comme son compatriote, va œuvrer à la renaissance de la zarzuela et de l’opéra espagnol. Il finira sa riche carrière directeur du Conservatoire de Madrid. Ce quatuor -son premier- date de 1934. D’une écriture plus chargée que celle d’Uzandizaga, plus lyrique, plus descriptive aussi, elle fait également référence à des danses populaires.
Maurice Ravel, né à Ciboure en 1875 est mort à Paris en 1937. Ce grand génie ne peut être réduit à sa dimension « basque », même s’il a continué à venir très souvent à St Jean de Luz pour les vacances !Son unique quatuor, chef-d’œuvre du genre, date de 1902/1903, et est dédié à son maître Gabriel Fauré. Il reflète l’époque heureuse d’avant la grande guerre. Œuvre de jeunesse, elle est pourtant d’une maturité et d’une perfection qui annonce le Ravel du Trio avec piano, ou celui de la sonate violon-violoncelle. Il est un peu vain de chercher des influences basques dans ce quatuor, hormis le finale à 5 temps, rappelant le « zortziko », dont il se souviendra dans l’exubérance du finale de son Trio , composé à St Jean onze ans plus tard, à l’aube de la guerre.