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Histoire
Journées du Patrimoine : la Maison Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz
Journées du Patrimoine : la Maison Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz

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Journées du Patrimoine : la Maison Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz

Henry et Dominique Leremboure ont le plaisir de vous confirmer que Lohobiague Enea dite Maison Louis XIV à Saint Jean de Luz sera, comme chaque année,  ouverte à la visite pour les Journées du Patrimoine (Samedi 19 et Dimanche 20 septembre).
Le thème national des Journées retenu pour cette 35e édition est « Patrimoine et Education, apprendre pour la vie !".
Dans la même famille depuis sa construction il y a 377 ans, "Lohobiague-Enea", qui en basque, signifie "de ou chez Lohobiague", toujours habitée, fut construite en 1643 par Johannis de Lohobiague, riche armateur luzien, et Marie-Sol de Hirigoyen, dont descendent les propriétaires actuels. Maison noble traditionnelle basque, édifiée sur un terrain acquis en bordure d'un vaste esplanade servant de place à la ville et à l'entrée du pont de bois qui conduisait à Ciboure, son architecture extérieure est élégante et distinguée, dans le style très classique de l'époque, où l'harmonie résidait dans une symétrie bien proportionnée.
La façade principale, en pierre, dite façade Louis XIII, donne sur la place.
L’autre façade, côté sud, avec ses deux étages de galeries à colonnes de pierre, de type navarrais, donne sur le port.
On visite le deuxième étage "étage noble" où résidait le maître de maison et chef de famille, et qui comportait les pièces de réception.
Elle a su garder au fil des siècles, tableaux, mobiliers et objets précieux ou de la vie quotidienne, laissés là par les générations successives qui l’ont occupée.
Elle fut la demeure où résida en 1660 - durant 40 jours - le jeune roi Louis XIV venu épouser à Saint-Jean-de-Luz, l’infante Marie Thérèse d’Espagne. La Maison Louis XIV est classée Monument Historique (2005). 
Comme les années précédentes, ses propriétaires (14ème génération) souhaitent faciliter au mieux l’accès des enfants au patrimoine en renouvelant le principe d'une visite guidée dédiée aux 8-14 ans (dimanche à 10h, visite effectuée par les propriétaires, en habit !) et, pour les visites en déambulation libre (gratuites de 0 à 18 ans !), en mettant à leur disposition une plaquette explicative spécifique.

Ces Journées du Patrimoine seront l’occasion :
- d’une présentation des travaux de restauration de l’hiver 2019-20 (Galerie-Grande Cuisine - Souillarde).
- d’une présentation tout au long de la visite d’objets ou vêtements anciens laissés par les générations passées et restés conservés dans la maison.
- Regard sur certaines pièces habituellement non visitées.
Programme:
- Samedi 19 septembre à 9h30 : visite guidée et gratuite (tout public) sur inscription à l’Office du de Tourisme (maximum 12 pers./visite 40’ environ / tél. : 05 59 26 03 16 - 05 59 47 64 56
- Dimanche 20 septembre à 10h : visite guidée et gratuite adaptée aux enfants de 8 à 15 ans : visite conduite par les propriétaires en habits - 40’ environ / sur inscription par téléphone au 06 79 12 23 75 (maximum 12 p. / visite enfants de 8 à 14 ans - non accompagnés). Découverte de la Maison, de la vie à Saint Jean de Luz au XVIIème et au moment du mariage royal.
- Samedi & dimanche : visites en déambulation libre (Tarif réduit unique) : samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 / Dimanche 20/09 : de 10h45 à 12h30 et de 14h30 à 18h30

Tarifs visites Libres : enfant , jeune jusqu’à 18 ans et étudiant jusqu’à 26 ans : gratuit / adulte : 4 Euros / Une notice explicative est fournie à chaque visiteur. Notice spécifique pour les enfants, sous forme d’un parcours et d'un questionnaire adapté.
Durée de la visite en déambulation au libre choix du visiteur : environ 30 minutes. Les propriétaires et les guides sont présents et disponibles pour répondre aux questions du public.
Le caractère payant de la visite pour cette partie des Journées du Patrimoine s’explique par le caractère privé du monument dont l'essentiel de l’entretien est à la charge du propriétaire. Il n’est en rien spécifique à la Maison Louis XIV. (Le tarif normal est de 6,5 €).
* Particularités COVID-19 : la charte des bonne pratiques et des gestes barrières s’applique :
Visites guidées limitées à 12 personnes / Visites libres limitées à 40 p. en même temps sur le site / Respect des sens de circulation / Gel Hydo-Alcoolique à disposition / Distanciation 1 m / Port du masque obligatoire (disponibilité sur place à prix coutant 0,50 €) www.maison-louis-xiv.fr

Quelques éléments historiques (extraits de notre "Lettre" du 13/09/2018)

La demeure de Joannis de Lohobiague était si somptueuse qu'elle suscita la jalousie de l'un de ses successeurs à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, lequel fit dix ans plus tard édifier la nouvelle Maison de Ville contre Lohobiague-Enea, pour punir, dit-on, la veuve de Joannis de Lohobiague qui avait refusé sa main. Il lui ferma ainsi la vue sur ses propres bateaux dans le port ! Le Roi-Soleil y résida pendant quarante jours, en mai et juin 1660, à l'occasion de son mariage avec l'Infante Marie-Thérèse après que le cardinal Mazarin ait négocié sur place la signature du traité des Pyrénées. Puis, en janvier 1701, ce fut au tour du petit fils du Roi-Soleil, qui passait par Saint-Jean-de-Luz pour rejoindre l'Espagne où il régnera sous le nom de Philippe V.

Les Leremboure, une épopée « océanique »

Sans doute originaires de Sare dont l’historien Eugène Goyenetche affirme que « les activités maritimes auraient fait sa vraie richesse aux XVIIe et XVIIIe siècles », c’est bien à Saint-Jean-de-Luz que prendra véritablement son essor cette lignée de fiers marins, armateurs, bayles et négociants.
Comme au meilleur temps des boucaniers, ce n'est pas une carte de l'Isle au Trésor mais un épais livre de comptes rédigé entre 1732 et 1749 que Paul-André et Anne Leremboure avaient déniché dans les archives familiales puis confié à Madeleine Duhourcau. La veuve du regretté auteur des "Pyrénées Mystérieuses" sut en tirer de passionnants détails concernant la vie de la famille au XVIIIe siècle.

On découvre ainsi la vie de Jean de Leremboure, armateur prospère et négociant en affaires maritimes luzien dont les vaisseaux sillonnaient les mers, entre les bancs à morue de Terre-Neuve et les Indes Occidentales, de la Martinique à Saint-Domingue. Bayle (maire) de la ville en 1733, il y avait fait construire "Leremboure Baïta" et bien d'autres maisons. Mais à partir de 1744, le mauvais sort - ou plutôt les corsaires anglais - s'acharne contre ses navires, lui faisant perdre des sommes considérables; les inondations catastrophiques qui affectent la ville achèvent de le ruiner

Son fils, Michel-Joseph, qui s'était exercé, jeune, au négoce, chez ses cousins Darragorry à Saint-Sébastien, et avait fondé une famille, partira sans espoir de retour à Saint-Domingue où il fonde une importante maison de commerce et se fait élire le premier maire de Port-au-Prince en 1791. Jeté aux fers par la révolution et exilé dix ans à Baltimore aux USA, il reviendra à Saint Domingue et sera fusillé à l'âge de 84 ans par le dictateur noir Dessalines, malgré les efforts de son fils Salvador Leremboure, devenu maire de Saint-Jean-de-Luz et député puis syndic des Basses-Pyrénées.

C'est par son épouse Laurentine de Saint-Martin que lui échut la fameuse Lohobiague-Enea, surnommée "Maison Louis XIV". Un de ses petit-fils, ingénieur de l'Ecole Centrale, restera à Saint-Jean-de-Luz ; il donnera naissance à Paul-André Leremboure qui reprendra la tradition familiale en devenant officier de marine et élu luzien.
Préoccupé par la défense de sa cité contre les assauts répétés de l’océan, il transmettra également intacte à la belle descendance que lui a assuré Anne, née de La Frégeolière, la demeure des ancêtres récemment rénovée. C’est à présent leur fils Henry et son épouse Dominique qui assurent la conservation et les visites de l’emblématique monument luzien.

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Façade sur la place Louis XIV ©
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Figures de cire : Louis XIV et l'Infante ©
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