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Notre disparu
Jacques  Pavlovsky, de l’aube au crépuscule !
Jacques  Pavlovsky, de l’aube au crépuscule !

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Jacques Pavlovsky, de l’aube au crépuscule !

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Alain Juppé et Alexandre de la Cerda - Photo de Jacques Pavlovsky ©
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Les phares de St Jean de Luz et Ciboure d'André Pavlovsky - Photo Jacques Pavlovsky.jpg
Les phares de St Jean-de-Luz et Ciboure d'André Pavlovsky - Photo Jacques Pavlovsky ©
Les phares de St Jean de Luz et Ciboure d'André Pavlovsky - Photo Jacques Pavlovsky.jpg

Jacques Pavlovsky, photo-reporter natif de Saint-Jean-de-Luz, nous a rendu son dernier soupir dimanche 15 octobre, à l’âge de 92 ans. Il est décédé chez lui, à Urrugne. 

Ses enfants Nathalie, Jérôme, Mathieu, et Vincent Pavlovsky ; et ses petits-enfants Hugues et Constantin, Lucas, Zoé et Ivan, Clément et Valentine, Amaia et Macéo, ses arrières-petits-enfants Jennah, Jeanne, Hippolyte et Armance rappelleront la mémoire de ce grand reporter qui avait appris le métier de photographe avec son père, le célèbre architecte André Pavlovsly.. 

De son enfance à Saint-Jean-de-Luz où il était né issu de l’union d’une basquaise Yvonne Longi.et d’un français d’origine juive russe André Pavlovsky,. Jacques Pavlovsky racontait : « Mon père adorait photographier la baie. C’est lui qui m’a appris à développer les photos ». L’opération se faisait dans la chambre noire aménagée dans la maison familiale de « Petrouchka », du même nom que le ballet de Stravinski, située rue Vauban.

Jacques Pavlovsky, avait ainsi quitté le berceau familial pour étudier aux Beaux Arts puis à l’école de photographie et de cinéma de la rue Vaugirard, sa vocation de reporter fut déclenché lors des évènements de mai 68. Ancien officier parachutiste de réserve, Croix de la valeur militaire, il aimait le risque et jouer à la roulette russe ! 

Envoyé partout dans le monde avec l’agence Sygma, « des contrats avec les Etats Unis, les seuls qui payaient vraiment », commentait-il lors d’un entretien. Celui-ci flasha les événements les plus intenses et tragiques de l’histoire qui illustrèrent les pages de Paris-Match, du Newsweek ou du Times : le départ du général De Gaulle, la mort de Pompidou, les ânes de Mitterrand à Latche ou les obus de la guerre du Vietnam, dans les charniers en Iran, dans les camps de boat-people ou dans le palais de Saddam Hussein…et notamment sur l'Irak, pays qu'il a couvert dix ans durant. « J’ai couvert des catastrophes, vu des milliers de morts. Mais j’étais prêt ». Il cite Robert Capa : « Les morts auraient péri en vain si les vivants refusaient de les voir ». Informer sur les réalités de notre monde, il réveillait les consciences, une vie pleine de risques pour défendre ses convictions politiques !

De retour au Pays Basque, il continua à photographier librement à sa façon et sans obligations les sujets de la vie locale dont un ouvrage avec Olivier Mony, consacré aux « Objets et saveurs du Pays Basque » (2008)  décrivait à travers 50 objets les sites emblématiques du pays.
Au début des années 91-92, nommé président de l’Association nationale du pottok créée par Paul Dutournier vingt ans plus tôt, Jacques Pavlosky publia un album : «Pottoka, le petit cheval basque» (1994), bilingue français basque, traduit du français au basque par Danielle Albizu.
 
Membre du Conseil d'Administration du Centre National Chorégraphique «Ballet Biarritz» de Thierry Malandain, il œuvra pendant deux ans avec le ballet Malandain de Biarritz. De cette collaboration est né un album publié en 1999, illustré avec ses clichés saisis lors de l’installation des Ballets Malandain à la Gare du Midi.
Admiratif de l’œuvre architecturale créative de son père, il avait souhaité lui rendre hommage dans un ouvrage qu'il lui consacra  : « Architectures d’André Pavlovsky, la Côte basque des années trente» en collaboration avec Maurice Culot, directeur du département de l'histoire contemporaine à l'Institut français d'Architecture. (éditions Norma, 1991). Ce père si déterminé à « ne pas se laisser influencer par le néo-régionalisme de la ferme labourdine », avait défini pourtant le style néo-basque moderne des années 1930 dont raffolait la clientèle aisée de la Côte Basque.
Un autre livre, « les phares d’André Pavlovsky, Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, 1937», publié par Jacques Pavlosky en 2013 aux éditions Cairn, raconte leur histoire. 
Aussi, au souffle pérenne des deux sémaphores modernistes de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz, s’allumant et s’éteignant au gré du temps et de l’actualité, les nombreux clichés du grand reporter Jacques Pavlovsky gravent la mémoire de cette famille créative si appréciée.

La cérémonie aura lieu le dimanche 22 octobre 2023, à 14 heures au pied du phare (rouge) d'André Pavlovsky, son père, à St-Jean-de-Luz.  
Légende : André Pavlovsky - service de presse de la mairie d'Urrugne

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