Alain le Tourneur d'Ison
Une grande figure biarrote s'en est allée: Alain le Tourneur d'Ison, dans sa 92ème année...
Président d’honneur et toujours membre du club après plus de trente ans de présidence (qu’il avait quittée il y a un peu plus d'une dizaine d'années, ainsi que Robert Rabagny qui animait la section surf du club).
« Il a toujours répondu présent pour aider sa ville qu'il chérissait tant », se souvient Maider Arosteguy. Responsable pendant des années de la succursale des célèbres joailliers Mellerio sur la place Clemenceau, Alain le Tourneur d'Ison organisait avec Rabagny l’épreuve de surf qui porte le nom de la fille de Félix Arosteguy.
Et combien de fois nous sommes nous croisés dans les galas de bienfaisance de l’Ordre de Malte organisés au Palais et à Brindos, ou chez sa sœur Francine, marquise de Verthamon, au château d’Amou (disparue il y a quatre ans) ou dans des dîners amicaux que j’organisais à Bordaberry, également chez notre chère amie commune Marie-Thérèse de Montebello à la villa « Sœur Thérèse » ? Combien de fois lui avais-je porté dans son appartement (place de l’Atalaye) de mon vin château Miller La Cerda qu’il appréciait bien ? Toutes mes condoléances à sa famille. R. I. P.
(la cérémonie religieuse sera célébrée le mercredi 10 juin à l'église Saint-Joseph dans l'intimité familiale)
Mattin Larçabal
Sa disparition à la veille de ses 70 ans a causé une grande tristesse parmi les journalistes et dans le monde de la culture basque. Mattin Larçabal est né le 26 juin 1950 à la maison “Grangnia”, à Ayherre, dans une famille de métayers composée de sept enfants (dont un mourra très jeune). Il commence sa scolarité à l’école publique du village puis intègre en 1959 le Petit Séminaire Saint-François-Xavier d’Ustaritz où il passe son baccalauréat en 1968. Il se dirige ensuite vers le Grand Séminaire de Dax (1968-1970) pour finalement renoncer à la prêtrise.
Ses études universitaires à Pau lui permettent de décrocher une licence de droit en 1974. Il effectue ensuite plusieurs années comme surveillant d’établissement scolaire (septembre 1974 à juin 1979) entrecoupées d’une année de service militaire (1976) à Saillagousse. L’association patrimoniale Lauburu l’embauche comme secrétaire en 1979.
Mattin a beaucoup œuvré en faveur de l'euskara, particulièrement lorsqu'il débuta en 1982 comme journaliste à la radio en langue basque Gure Irratia d’où il prendra sa retraite en juin 2013.
Comment ne pas souscrire à ce beau témoignage de mon ami et collègue "ès-aventures radiophoniques" Yves Ugalde : "Mattin avait cette voix que j'aimais entendre. Une pondération permanente en émanait. Moi qui, hélas, ne comprends pas l'euskara, il m'arrivait de l'écouter rien que pour sa musique et la grande harmonie qui en émanait. Mattin était un sage. Il faisait venir à lui tous ceux qui, comme moi, souffrent d'être amputé d'une de leurs langues natales. Jamais, ni dans le ton, ni dans la forme, il n'en excluait qui que ce soit par principe ou idéologie (...) Mattin faisait partie de ces très rares personnes à avoir tressé des passerelles à un moment où, chez les abertzale, comme chez jacobins, il n'existait que des ponts infranchissables".
En fait, c'est dès 1969 que Mattin s’était intéressé à l’avenir culturel, économique et politique de son pays natal au sein de l’association culturelle Amaia afin d'initier les jeunes à l'histoire, l'économie et la culture du Pays Basque, et deux ans plus tard à travers le groupe Mende Berri destiné aux lycéens (clubs Pays Basque), et enfin Euskal Gogoa en 1973.
Il participait de près également à l'association "Fedea eta Kultura" (Foi et Culture) œuvrant en faveur de l'expression de la foi en langue basque dans le diocèse, tout en collaborant à la radio diocésaine « Lapurdi Irratia » où il assurait tous les mois la chronique de la paroisse Saint Pierre de Nive Adour-Saint-Pierre-d’Irube. Il avait aussi participéà la traduction et l’enregistrement de la vie des saints diffusée quotidiennement sur la station.
Ses obsèques seront célébrées ce samedi 6 juin à 9h à l'église Saint-André à Bayonne.
Toutes mes condoléances à sa famille, en particulier à sa fille Oihana, la journaliste que j'ai souvent croisée lors de mes émissions sur France Bleu Pays Basque. Goian bego.