Outil de développement économique au service du territoire, le port de Bayonne développe ses services à travers la mise en place de nouveaux partenariats. Historiquement spécialisé dans le vrac, le port de Bayonne souhaite maintenant s’adresser au plus grand nombre et renforce, pour y parvenir, son offre logistique en proposant des solutions efficaces pour traiter les flux conteneurisés à destination et en provenance du monde entier.
Le port de Bayonne et la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne-Pays Basque ont récemment annoncé la mise en place d’un partenariat transfrontalier important avec les acteurs de premier plan du port de Barcelone que sont Best/ Hutchinson et la holding familiale Gimex basée à Pampelune.
Cette nouvelle offre permettra aux acteurs locaux de bénéficier de solutions de transport performantes et compétitives tout en limitant l’empreinte carbone générée grâce à l’utilisation du ferroviaire et du maritime.
Chargeurs, transitaires, logisticiens ou transporteurs sont invités à prendre contact avec la Direction commerciale du port de Bayonne par email à port@bayonne.cci.fr ou au téléphone 05.59.46.58.81 pour de plus amples renseignements.
Manex Barace
Le port de Bayonne, un lieu chargé d’Histoire
Bayonne est bâtie à la confluence de deux cours d’eau, l’Adour et son affluent la Nive, éléments majeurs, sinon essentiels, dans l’organisation de l’espace et du paysage bayonnais. Le rôle portuaire de Bayonne s’inscrit ainsi très tôt dans l’histoire de la ville : la situation géographique et stratégique du castrum romain, à la jonction de la Nive et de l’Adour, prouve dès le IVe siècle la position à la fois défensive et offensive qu’occupent la ville et son port. Au Moyen-âge, Bayonne est à la fois un port d’armement, avec une activité de construction navale, et de commerce tourné vers les pays du Nord (Angleterre, Irlande, Flandre…). À partir du XVIIe siècle les conditions sont réunies pour que l’on puisse dire de Bayonne qu’elle est « un port de mer fameux et de grand trafic ». La ville devient une place commerciale de premier ordre, qui arme des bateaux pour Terre-Neuve et vers les Antilles. Au XVIIe siècle, Bayonne devient la cheville ouvrière du commerce avec l’Espagne. Cette orientation presque exclusive fait que le port ne connaîtra pas la croissance spectaculaire de ses voisins de l’Atlantique, Bordeaux et Nantes, l’attractivité bayonnaise ne touchant que les régions proches. Un siècle plus tard, le port acquiert une vocation industrielle et trouve une prospérité sans précédent dans son histoire, notamment grâce à l’implantation de l’aciérie des Forges de l’Adour à Tarnos en 1882. Bien que l’activité portuaire reste faible au XXe siècle, le port de Bayonne reste néanmoins un élément déterminant qui joue un rôle non négligeable dans l’activitééconomique de la ville. La fermeture des Forges de l’Adour en 1964 atteint durement le trafic portuaire, déjà fortement ébranlé au lendemain de la guerre. Pourtant, le port trouve une reconversion éclatante en s’imposant comme le pôle d’expédition du gaz de Lacq et connaît ainsi une progression spectaculaire. Puis le trafic se réoriente vers l’exportation du soufre et du maïs et l’importation d’engrais et de produits chimiques.
Aujourd’hui, le port est en amont du coeur de ville, installé à l’embouchure du fleuve et sur le territoire de quatre communes. Pourtant, la cité fluviale et portuaire des origines se devine encore dans la présence des cours d’eau traversant la ville : Nive et Adour, comme les fils conducteurs de la mémoire d’un port au fondement même de l’histoire du territoire. Cette dimension maritime et fluviale inscrite très tôt dans l’histoire et dans la géographie, transparaît aussi dans les formes mêmes de la ville et dans ses architectures : arceaux et passages couverts. Noms de rues porteurs d’une histoire: Port-Neuf, Port-de-Bertaco, Port-de-Suzeye, Port-de-Castet. Entrepôts et magasins des bords de Nive. Hôtel de l’Amirauté, Inscription maritime… La Ville et son architecture résultant ainsi de l’histoire d’un port.
Bayonne, ville portuaire
Le port de Bayonne constitue un poumon économique vital pour la région. Au milieu des années 1990, avec l’ouverture des frontières dans le cadre de l’Union Européenne, le port de Bayonne se trouve aux portes d’un marché de 3 millions d’habitants, relié à l’Europe par de nombreuses et rapides voies de communication. N’ayant jamais cessé de maintenir son activité depuis le Moyen-âge, et malgré des difficultés liées aux modifications naturelles de l’estuaire de l’Adour et au défi permanent d’un accès direct à l'océan, le port de Bayonne a aujourd’hui une vocation de plateforme logistique de premier rang.
Depuis le XXème siècle, la progression du port est constante en raison des nombreux aménagements et travaux de modernisation et notamment ceux de la digue nord (1966) et la digue sud (1970 et 2000). Aujourd’hui propriété de la région Aquitaine et géré par la CCI de Bayonne Pays Basque, le port de Bayonne réalise un trafic de l’ordre de 3 à 4 millions de tonnes par an, ce qui en fait un acteur économique de premier plan en Aquitaine, second port régional, remarquable pour son engagement en matière de développement durable (premier port français triplement certifié Qualité Sécurité et Environnement). Il regroupe une cinquantaine d’entreprises et génère des milliers d’emplois directs et indirects, et contribue au développement du territoire de manière significative.
La Région Aquitaine et la CCI mènent conjointement une politique d’investissements continus permettant le développement de son activité et le maintien de sa compétitivité grâce à l’acquisition de dragues pour le maintien des profondeurs du Port. En effet les dragages pour contrer les phénomènes naturels d’envasement et d’ensablement à l’embouchure du fleuve sont essentiels à l’accès du port aux navires.