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Exposition
Hendaye : les expos du mois d’octobre
Hendaye : les expos du mois d’octobre

| Manex Barace 748 mots

Hendaye : les expos du mois d’octobre

Si rentrée culturelle il y a un peu partout (et c’est tant mieux), à Hendaye elle est bouillonnante. Outre Octobre rose, les futures Semaines des enfants à venir, la 12e édition du festival de courts-métrages Hendaia Film Festival qui vient de se terminer, mais pas les expositions associées, au cinéma Les Variétés, aux Halles de Gaztelu zahar et à l’Espace culturel Mendi zolan

La 12ème édition d’Hendaia Film Festival, rendez-vous cinématographique mettant à l’honneur la diversité et la créativité des courts-métrages venus du monde entier, avec une sélection de 25 films en compétition, est terminée. En parallèle des projections, le festival proposait trois expositions. Aux Halles de Gaztelu, « Retales », des portraits sur toiles (de fin de séries) de Xus Sanz et des photos de Patricia Perello. Au cinéma Les Variétés, les peintures de Min Hyuk Na. Ces deux expositions jusqu’au 17 octobre seulement.

A l’espace culturel Mendi Zolan, « Kirghiztan ! » reportage photo de Philippe Herbet néo-hendayais et basque de cœur, « Ombres et lumières » sublimes clichés en N&B de Jean François Tifiou et les sculptures de Marie-Claude Eguimendia jusqu’au 26 octobre (photo de couverture de Manex Barace).

Philippe Herbet cite aisément Michel de Montaigne : “Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche” pour définir le sens de sa démarche artistique. 

Après trois années sédentaires et intranquilles, m’est venue l’envie de voyager à nouveau vers l’Est, photographier, respirer, happer un grand bol d’oxygène. En dépliant la carte d’Asie Centrale, mon attention avait été attirée par la république du Kirghizstan, bordée de hautes montagnes, entre le Kazakhstan au nord, la Chine au sud-est, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan à l’ouest. Il me semblait que le Kirghizstan pourrait tenir lieu de refuge par rapport à l’absurdité et à la violence du monde ; là-bas peut-être, les rapports humains seraient plus simples, le quotidien serait moins sophistiqué et il me rappellerait une enfance rêvée. J’y suis allé six semaines au printemps 2024. Je ne voulais pas voyager à cheval, dormir dans les yourtes ni faire de longues marches dans les montagnes — sublimes là-bas —, comme les touristes le font. Non, je voulais simplement rencontrer des gens, courir les rues des petites villes, me déplacer au hasard grâce aux transports en commun avec la population, manger avec des inconnus dans des gargotes, vivre dans des familles, fréquenter des hôtels très ordinaires, aller au marché et même à la mosquée. 

Mon projet n’a pas d’ambition politique et je ne porte aucun jugement. Ouvrir les yeux peut me suffire. Je ne veux pas être l’Occidental qui débarque en conquérant, pétri de certitudes et de compassion, colonisateur et inquisiteur. Bien au contraire je voulais un échange naïf entre ces personnes et moi ; la rencontre d’êtres humains habitant encore de façon simple des univers différents, dépaysants. Je voulais une approche poétique et respectueuse, m’émerveiller de la beauté des femmes, des hommes, des enfants, des détails, des paysages. Ce que je présente en primeur ici est le début de ce projet ; je compte retourner au Kirghizstan en hiver. Outre les photographies, j’aimerais faire davantage de dessins, réaliser des aquarelles ; éprouver une autre saison, d’autres sensations ; et creuser un peu en paix” explique-t-il. 

Jean François Tifiou présente “Ombres et Lumières”, une série photographique qui explore l’interaction entre la lumière, les ombres ou encore les reflets, capturant des instants saisis au gré du hasard et des coïncidences temporelles. “Au fil des années, cette collection émerge de moments inattendus, révélant des compositions imprévues et des jeux de contrastes. Chaque image est empreinte de sa propre atmosphère. Chaque ombre devient un récit et chaque éclat de lumière en révèle la profondeur”. Une ode à l’imprévu dévoilé par l’œil du photographe.

Marie-Claude Eguimendia a débuté son chemin artistique en peignant des portraits puis des personnages baignant dans une atmosphère de symbolisme. Ayant eu de nombreux prix de peinture elle décide de compléter sa démarche en suivant des cours de sculpture dans une école d'art pendant 5 ans. Outre la peinture, qu’elle n’a pas délaissée, sa sculpture - classique au début - prend peu à peu une tournure nouvelle. On peut observer des sortes de coups de poinçon et des traits réalisés sur chaque création donnant une esthétique surprenante. Son style reste malgré tout dans le figuratif. Ici elle présente une série sur le thème des quatre saisons, une dame à la perle et un cheval vert. Cette perle symbolise son identité.

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Halles de Gaztelu : la photographe A. Méjias et un représentant d'Arguedas, ville jumelée avec Hendaye ©
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Halles de Gaztelu : une toile de Tsus ©
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