Si traditionnellement le début des saisons culturelles correspond à la rentrée de septembre, ce n’est pas le cas à Hendaye où la culture est présente sous toutes ses formes durant les douze mois de l’année.
En pleine nature ou presque au cœur du domaine d’Abbadia, le centre d’interprétation Asporotsttipi/Maison de la Corniche propose une exposition consacrée à « Faune et flore du sud du Golfe de Gascogne ». Jusqu’au 22 septembre prochain (notre photo de couverture).
Andaye - La Cité des Mémoires vient d’ouvrir à deux pas du centre-ville. Pour, en famille, remonter dans le temps et plonger au cœur de l’histoire. Le savant Antoine d’Abbadie et le corsaire Etienne Pellot vous y attendent !
Au sortir de la plage ou pas, c’est à l’espace culturel Mendi Zolan que Maiana Agorrody a accroché jusqu’au 3 août « Parodisiak », sa nouvelle exposition de peintures. Une suite logique, pour celles et ceux qui connaissent son parcours artistique, de sa première série « No future » qui donnait à voir le départ d’une bande d’êtres rebelles fuyant notre planète à bord d’engins mécaniques défaillants. Après avoir erré dans le cosmos, ils atterrissaient dans un nouveau monde, sujet de la série « Dystropik », une terre où tout était à (re)construire.
Dans l’actuel accrochage nous retrouvons ces mêmes personnages. Enfin libre ils ôtent leurs masques : ils sont hauts en couleurs, bruyants et humanistes. A chacun de se faire une idée.
Autre espace culturel important, la médiathèque. Ici, ce sont « Les couleurs universelles de Pachamama, la Terre Mère ». La notion de Terre Mère est universelle et intimement liée au culte animiste. L’artiste est originaire du Togo. Raoul Komlagan Enyo Tekou est arrivé en France au début des années 2000 et a longtemps vécu à Strasbourg où il poursuivait ses études dans l’informatique. Ses premières peintures y ont été exposées, avant d’être admirées en France et en Europe. Il n’est pas inconnu sur la Côte basque où il travaille et vit, avec notamment des participations remarquées au Brouillarta de Biarritz, au Noon Café de Bayonne, au salon de l’Artha de Saint-Jean-de-Luz, aux Regards artistiques à Mendi Zolan.
Informaticien durant l’année scolaire, il travaille à l’école d’ingénieurs ESTIA de Bidart. Sinon, il peint, des peintures qui évoquent l’Afrique, particulièrement son enfance au Togo. Parmi les techniques utilisées, le soufflage qui donne des formes qu’il retravaille ensuite. Une autre technique assez particulière, il noie dans la semoule de maïs de minuscules fils téléphoniques englués dans l'acrylique multicolore. L'effet de relief est assez saisissant autant à la vue qu'au toucher, car, chose particulièrement rare, on peut regarder ces toiles avec les doigts !
« Un homme sans culture, c’est comme un zèbre sans rayures » (proverbe africain) ; « Un vieillard qui meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle » (Amadou Hampâté Bâ).
Parallèlement à la peinture, Komlagan s'intéresse à la musique et au conte...
A la médiathèque municipale, jusqu’au 17 août.
