L’avant-dernière exposition de la saison culturelle présente le travail de Berta Munin dans la salle d’exposition de l’Espace culturel Mendi Zolan, presque exigüe pour rassembler sur les murs des collages et sous le puits de lumière un ensemble de sculptures. Un ensemble qui ne laisse pas indifférent par les sujets et les couleurs. Plus d’un visiteur était bluffé lors du vernissage, cherchant si réellement les œuvres accrochées avaient été façonnées avec de simples morceaux de papiers de couleurs… Tandis que l’artiste conversait avec les invités, le rédacteur de ces lignes a suivi avec intérêt la visite d’une personne non-voyante, fort bien expliquée par son accompagnatrice. Une belle leçon de culture sans tabou ni frontières.
Le travail présenté part d’une réflexion et d’une fluidité constante de pensées, d’idées et d’images stockées, selon l’artiste, dans sa mémoire pour créer des formes et des structures. Les compositions sculpturales de Berta Munin représentent des paysages et des personnages évoquant les « rêves d’un monde poétique ».
Berta Munin a des liens forts avec Hendaye où elle a résidé et possède toujours un pied à terre.
« Je suis une artiste contemporaine qui vit et travaille entre Madrid et Hendaye. L’étude de l’architecture et de l’art, complétée par l’apprentissage de techniques telles que la gravure, la photographie, la sculpture et le collage, m’a amené à réaliser diverses expositions au fil des années. Mon travail a été exposé en Espagne, en Angleterre et en France. Cette exposition montre des images qui flottent dans l’espace, des structures fluides, construites sur papier selon la technique du collage où l’image plastique devient une image numérique. Dans mon travail, un ensemble de formes, de volumes et de solides s’articulent et émergent dans l’espace, créant des structures et transformant l’espace vide. L’architecte Le Corbusier a parlé de l’occupation de l’espace et du positionnement dans celui-ci grâce à l’expressivité des arts plastiques. Avec cette expressivité active dans l’espace, j’ai voulu réfléchir sur la capacité expressive du plan, la possession de l’espace et l’occupation plastique comme preuve de notre existence en tant qu’êtres humains ».
Espace culturel Mendi Zolan, jusqu’au 29 juin 2024, du mercredi au samedi de 10 heures à 13 heures et de 15 heures à 19 heures.