L’artiste dont les œuvres sont actuellement accrochées à l’Espace culturel Mendi Zolan est urruñar. Presque un kilomètre zéro pour Alain Roux, artiste autodidacte, qui a découvert la peinture à l’huile à l’adolescence. Ses toiles ont assez rapidement évolué vers l’abstrait, et sont généralement l’expression autobiographique de souvenirs marquants : « l’émotion faite visuelle », dirait-il, « fût-elle un drame ou un bonheur ». L’exposition hendayaise « Brins de mémoire » est une excellente occasion de découvrir l’univers artistique et coloré d’Alain Roux et de se plonger dans ses souvenirs. 

Sa découverte de la peinture a lieu dès l’âge de 14 ans, puis sa carrière professionnelle le mènera vers des horizons très variés. En devenant capitaine de marine de pêche puis capitaine de la marine marchande, il parcourt les mers et océans, en gardant sa passion pour la peinture chevillée au corps. 

La peinture d’Alain Roux se situe dans un registre abstrait avec un élément dont il a fait son style : outre parfois le titre de l’œuvre situé non loin de sa signature, un repère figuratif est présent sur la toile. « Il y a toujours un coin de visage, une main… ». Le choix des couleurs et certaines courbes que l’on retrouve sur les toiles sont également, si l’on peut écrire, une certaine « marque de fabrique » de l’artiste. Le titre donné à l’œuvre précède-t-il sa réalisation, ou est-ce le contraire ? En général le choix du titre génère le travail pictural, confie-t-il. Mais il peut arriver, une fois l’œuvre peinte, que finalement il en change le nom.

Ouvrages à feuilleter, toiles à admirer (et éventuellement acquérir). Le produit de la vente de ses livres sera entièrement reversé aux familles des marins sénégalais du Cycnos, péris en mer le 23 décembre 2023. 

Jusqu’au 3 février à l’Espace culturel Mendi Zolan, 119 boulevard de la mer (quartier Sokoburu) est ouvert du mercredi au samedi, de 10 heures à 13 heures et de 15 heures à 19 heures. Entrée libre.