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Exposition
Guéthary : Tina Tictone clôture la saison des expositions au musée
Guéthary : Tina Tictone clôture la saison des expositions au musée

| Manex Barace 543 mots

Guéthary : Tina Tictone clôture la saison des expositions au musée

Depuis 1985 le musée de Guéthary, sis au rez-de-chaussée de la remarquable maison Saraleguinea, organise de mai à octobre des expositions d’art contemporain, peinture, sculpture ou photographie. La saison 2024 se terminera le 26 octobre, une fois remisée la dernière exposition, consacrée à Tina Tictone, « Ukiyo, écho de l’inconstant ».

Voisine de par sa naissance à côté de Guéthary, elle n’avait jusqu’à ce jour pas exposé au musée municipal alors qu’elle est connue et reconnue loin du Pays basque et même de France. C’est chose faite en ce mois de septembre avec l’accrochage d’une exposition plurielle par les thèmes et singulière par le mode d’expression(s). 

Rien d’anormal, avec un père critique musical et une mère styliste qu’elle s’intéresse à toutes les formes d’art. Passionnée par la musique, ou plutôt les musiques, elle a débuté une carrière de chanteuse, stoppée par un accident de voiture, qui lui donnera un nouvel élan, l’envie de reprendre des études. D’art bien entendu. Diplôme en poche, plusieurs expériences, graphisme, street art, peinture, à Paris tout d’abord. Le public se souviendra de l’évènement d’art urbain « Colorama » à Biarritz (2016), des « Nuits blanches » où elle expose à Paris ses premières toiles. Attirée par les voyages, notamment en Afrique, elle souhaite mettre en avant le rôle de la femme dans l’art, l’artisanat par exemple. Sa démarche n’est pas toujours comprise par les femmes africaines, sourit-elle. Qu’importe.

« Mes résidences à Jardin Rouge, Fondation d’art à Marrakech, m’ont offert la possibilité de naviguer en d’autres lieux et ouvert de nouveaux horizons. La rencontre de tiseuses dans les montagnes de l’Atlas et nos échanges autour des tapisseries artisanales réalisées depuis toujours exclusivement par des femmes m’ont permis de découvrir la symbolique des signes articulant la culture berbère »

Ne cherchez pas pour autant à lire, encore moins traduire les signes brodés sur certaines œuvres, plutôt inspirés de la calligraphie japonaise. Elle tisse, dessine, sculpte, pose et finalement expose. Cette exposition Ukiyo annonce une nouvelle étape, dit-elle, dans ses voyages. Inspirée par la philosophie japonaise d’un « monde flottant » elle se veut explorer la beauté et la fragilité de la vie, telles des vagues qui s’élèvent et disparaissent, rappelant la fugacité de toute chose. 

« Chaque pièce, avec ses motifs délicats et ses compositions délicates, est une méditation sur la nature transitoire de la vie, invitant le spectateur à contempler la beauté des instants fugaces. J’utilise des matériaux et des techniques variées, alliant tradition et innovation pour créer une esthétique unique qui rend hommage à l’essence du Ukiyo tout en l’enrichissant de nouvelles dimensions. Je vous invite à explorer cette exposition immersive qui fusionne passé et présent, tradition et modernité, pour offrir une réflexion profonde sur la temporalité et la beauté du monde qui nous entoure », poursuit-elle en commentant ses œuvres. 

« Tina Tictone clôture la saison muséographique. Exploratrice de l’art, elle est à la fois chanteuse, musicienne, graphiste de formation et passionnée de Street Art. Elle nous propose des œuvres qui résonnent comme un recueil intime où la culture urbaine occidentale vient dialoguer avec l’héritage culturel berbère. La féminité est là dans ses dessins, ses toiles, ses tapisseries mais il faut la chercher. C’est un jeu de regards et d’interprétations » résume le directeur artistique du musée.

Exposition ouverte jusqu’au 26 octobre 2024, de 14 heures à 18 heures, sauf mardis et dimanches.

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