Biarritz sera devenue au fil de ces derniers temps la capitale du monde (du moins, une partie du monde, bien « spécifique », ndlr.) à l’occasion de la rencontre internationale qui se tiendra au cours de cette fin de semaine, parmi l’habituel panel des vacanciers et des congressistes qui fréquentent le rocher atlantique le temps d’un séjour plus ou moins long. Du tourisme pour les uns, de la rencontre des cultures et des religions du monde pour d’autres.
Des rapports et des projets commerciaux et industriels pour des experts venus le temps d’un studieux séminaire en cet ancien port de pêche pourvu d’une prestigieuse notoriété et dont la population est fière d’accorder l’hospitalité à d’illustres visiteurs malgré les désagréments occasionnés par l’imposition de sévères règles de sécurité.
Biarritz avait déjà reçu les dirigeants africains il y a quelques années passées, elle recevra le Chef de l’État français et toutes les délégations étrangères qui accompagneront les présidents réunis autour du G 7, sans oublier les centaines de représentants venus du monde entier, associés à ce congrès exceptionnel.
Les conjoints de ces dirigeants mondiaux auront certes leur programme – entre Espelette et Arnaga - qui se concocte du côté des cuisines de restaurants prestigieux du pays, mais mieux encore, ne constituent-ils pas des ambassadeurs légitimes pour nouer des relations avec la population locale qui - par tradition au Pays Basque - n’hésite jamais à présenter sous un bon jour les productions et l’économie locale en vue de bénéfices futurs.
Ayant retrouvé la paix et la concorde, le Pays Basque renoue avec sa réputation de terre d’accueil à l’hospitalité légendaire. Les origines reconnues d’un pays authentique, aux parlers particuliers, aux coutumes anciennes, plaît aujourd’hui à nombre de contemporains qui recherchent pour eux mêmes des racines qui leur manquent. On les nomme désormais néo-basques, parlant ou étudiant la langue vernaculaire du lieu, abritant un nombre infini d’associations culturelles de la danse, des jeux et des loisirs adaptés au pays, et cette noria d’artistes et de créateurs, cinéastes peintres et musiciens contemporains, qui choisissent le lieu en toute discrétion afin d’y créer, produire et proposer leur travail au reste du monde.
Il est loin le temps du jeune basque, pilotari du dimanche, du laboureur chantant au troquet du village, ou du pêcheur de la baie de Biscaye se reposant sur le rivage au milieu de ses victuailles le temps d’un marché, au bénéfice d’une clientèle de familiers et de passants.
Le profil professionnel des jeunes du pays embrasse les métiers de l’aéronautique en pleine croissance, de métiers de bouche et de fine gastronomie, de la mode estampillée Euskadi, des professions enseignées dans les lycées professionnels et la prestigieuse Ecole Supérieure Estia de Bidart, de Montory et de la Chambre de Commerce de Bayonne. Le Pays dit -Pays Basque- est en mutation sensible, on y apporte la formation technique des enseignements et exporte le travail accompli par des techniciens sur place, et les projets du futur fleurissent encore.
Ne sourions plus, le pays est actif, le travail des métiers en mutation, et rien ne peut contraindre à l’inaction les plus résolus des acteurs d’une région qui vit avec passion son ancrage à cette terre et à ses traditions. Biarritz, Hendaye, Anglet et ce sud des Landes voisines portent désormais un regard ouvert sur la mer qui les environne. Que verrons-nous en sus de ce territoire aquatique de loisirs, de vacances et de diversion, dans un futur plus proche que nous imaginons aujourd’hui, lorsque les pionniers de la mer ouvriront de nouveaux horizons à la recherche et à la pratique des métiers maritimes ? On parle de cultures des algues à grande échelle, d’énergie marine à inventer, de productions piscicoles à imaginer, et d’une « mariculture » insoupçonnée mais possible pour nourrir les hommes d’ici et d’ailleurs dans le monde, car les expériences menées sur place pourront bénéficier, dans un proche avenir, d’un rayonnement universel !