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Portrait
François de La Lande d' Olce, jaun nafartar egiazkoa
François de La Lande d' Olce, jaun nafartar egiazkoa
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| Alexandre de La Cerda 503 mots

François de La Lande d' Olce, jaun nafartar egiazkoa

Ce sont des obsèques très émouvantes que sa famille, ses proches et ses amis, venus en grand nombre lui dire un dernier adieu à l’église de Saint-Martin de Hinx (Landes), ont réservé à François de La Lande d' Olce, disparu à l’âge de 88 ans. Il était né le 29 juillet 1929 à Marseille. Aîné d'une fratrie de six enfants, il est sportif autodidacte et déjà est attiré par les chevaux.

Ami de Marc Bertrand de Ballanda, il monte en course comme gentleman. En Angleterre, il apprend l'agriculture moderne d'après-guerre et confirme sa passion pour les chevaux. De retour en France, il fait son service militaire au 7ème Spahi et quitte l'armée à la fin de son temps comme lieutenant chef de peloton monté et blindé de reconnaissance. En 1950, il reprend la ferme familiale au « Pouy » à Saint-Martin de Hinx qu'il modernise. Tombé amoureux d'une Bretonne, Diane du Bouexïc, il l’épouse en août 1953 à Ondres. Ils auront six enfants.

En 1960, l'aventure des Pottoks commence... Avec ses amis Séhabiague (éleveur de pottoks comme lui), Paul Dutournier (le maire de Sare, des contrebandiers… Et des pottoks !) et le « vétérinaire (azkaindar) de la frontière » Barnetche, il fonde l’association Nationale du Pottok et crée avec les haras le livre de la race du petit cheval basque. Je me rappelle les avoir tous entraînés, à la fin des années 80, à la découverte d’une ferme d’équithérapie à Montpellier, concept nouveau pour l’époque – peut-être un peu trop pour certain « cadre » de l’association -, et récemment encore, François d' Olce, malgré son grand âge, participait au jury des concours à Sare. La Foi chevillée à l’âme et au corps – qu’il a su transmettre à ses enfants et petits-enfants -, très actif au sein de sa paroisse, entre autres pour mener des « enchères » au profit de la kermesse ; on gardera de lui le souvenir de sa personnalité, aussi généreuse envers ceux qui venaient lui demander de l’aide, que forte lorsqu’il signifiait avec beaucoup de franchise ce qui lui déplaisait. Ses petits-enfants se souviennent également de l’avoir accompagné dans sa palombière, où il s’agissait de « faire silence » pendant les vols des palombes… Mais il savait aussi « donner de la voix » pour chanter et transmettre les traditions et sa riche expérience : un « Jauna » dans l’acception basque du terme !

D’autant plus qu’il descendait de l’ancienne famille navarraise des Olço remontant à un valeureux chevalier dans la compagnie des seigneurs de Luxe (il était le neveu de Pero Periz de Luxe) déjà mentionné dans les archives du royaume de Navarre en 1399. La terre d’Olce sera érigée en baronnie en 1654, elle donnera entre autres Jean d’Olce, né en 1605 au château d’Iholdy qui, sacré évêque par son oncle Mgr Bertrand d’Echauz, sera nommé à Bayonne en 1643 et mariera Louis XIV et l’infante Marie-Thérèse d’Espagne en 1660 à Saint-Jean-de-Luz. La famille sera continuée par les La Lande, barons de Magescq, auxquels obligation sera faite de prendre le nom et le titre de baron d’Olce. RIP.  

Alexandre de La Cerda

 

 

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