Dans ce livre historique, les auteurs redonnent voix à ces héroïnes du pays landais. Près d’une vingtaine de spécialistes passionnés s’est associée pour retracer l’histoire de chacune d’entre elles, dans des portraits dédiés, auxquels s’ajoutent près de 200 autres notices biographiques.

Et dans sa présentation de ces figures landaises, Philippe Soussieux note que depuis les temps les plus anciens jusqu’à l’époque contemporaine, l'ouvrage utilisera principalement un ordre chronologique, en utilisant pour fil conducteur des thèmes particuliers. 

La sélection sera assez large et ne se limitera pas à des personnages véritablement landais. Elle inclura des femmes qui, par leurs activités, leur œuvre ou leur pouvoir – comme celles qui ont gouverné autrefois des territoires seigneuriaux – ont paru intéressantes à retenir dans ce panel féminin lié aux Landes.

L'historien landais Philippe Soussieux s'est passionné pour l’histoire de sa région en signant une douzaine d’ouvrages et une soixantaine d’articles ou de numéros spéciaux, parfois cosignés, dans des bulletins d’associations au sein desquelles il a eu souvent un rôle actif. Il participe également à des publications collectives ainsi qu'à des expositions. Entre monographies, portraits de personnages, études généalogiques et bibliographiques, on retiendra parmi ses ouvrages principaux : Les Landes souterraines (1984), Le Guide des Landes (1990), Les noms de famille en Gascogne (1991), le Dictionnaire historique des Landes (2012). Le collectif se compose de spécialistes passionnés : Carine Arribeux, Anne-Marie Bellenguez, Dominique Bop, Anne-Marie Castets-Bellocq, Magali Cazottes, Ginou Coumailleau, Pierre Delmas, Janine Dupin Capes, René Fialon, Christiane Filloles-Allex, Madeleine Jogan, Bernard Lalande, Christian Levaufre, Marie Pendanx, Hélène Virlogeux, Les Amis du Vieux Saint-Paul.

Au chapitre des portraits présentés, nous ne pouvons nous empêcher de relever la biographie très complète de la romancière Christine de Rivoyre que nous évoquons par ailleurs, à propos du prix des Trois Couronnes qui lui avait été décerné en 1973 pour son livre "Boy".

C'est précisément Philippe Soussieux qui brosse le portrait de « Mademoiselle des Landes ». En voici un extrait :
« Dès l’âge de quinze ans, c’est à cheval avec son père, François Denis de Rivoyre, officier de cavalerie, écuyer au Cadre noir de Saumur, qu’elle découvre et parcourt la forêt landaise où elle ressent d’intenses émotions. Cette identité landaise se manifeste très tôt dans son œuvre : « Un livre, ça s’écrit avec la terre de son 
pays ! », disait-elle. 

« Mademoiselle des Landes », comme on l’appela, signa quatorze romans, reçut des prix prestigieux et plusieurs de ses romans ont été portés à l’écran. D’abord journaliste, Christine Denis de Rivoyre se lance assez tôt dans l’écriture de romans dont le succès immédiat, très encourageant, l’incite à poursuivre cette voie littéraire. 
Son œuvre est profondément marquée par l’expérience de la guerre et par les Landes. Cet attachement viscéral pour les Landes, dont elle a été, avec sa plume, l’un des meilleurs peintres de la nature, elle le tient d’abord de ses origines familiales, par une filiation féminine. 
Sa grand-mère maternelle est landaise et c’est dans son village natal que sa fille, la mère de Christine de Rivoyre, vient se retirer et mourir. 
Après avoir hérité de la maison de sa mère, la romancière revient dans les Landes et s’y installe définitivement en 1976 (année où j'eus le bonheur de lui rendre visite dans sa propriété, ALC).