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Poésie de la semaine
Febus me fe !
Febus me fe !

| Bastien Brestat et ALC 341 mots

Febus me fe !

Le 26 septembre constitue une date importante dans la destinée de Gaston Fébus : ce jour-là, en 1343, Gaston III de Foix Béarn héritait de son père Gaston II, mort à Séville, les vicomtés de Béarn, de Marsan et de Gabardan, le comté de Foix, les basses-terres albigeoises, le Lautrec et le Nébouzan (autour de Saint-Gaudens). 
Et à cette même date, quatre ans plus tard, en 1347, tout en prêtant allégeance au roi de France pour le comté de Foix, il déclara la neutralité du Béarn dans le conflit de la Guerre de Cent ans - « Je ne tiens mon pays de Béarn que de Dieu et de mon épée ! » -, refusant de rendre hommage au roi d’Angleterre (en tant que duc d’Aquitaine). 
Vaillant chevalier, redoutable chasseur et auteur d’un livre reconnu consacré à cette activité, fin politique et prince fastueux entretenant une cour renommée à Orthez, il adopta, selon certains historiens, le surnom de Fébus en référence au dieu de la mythologie grecque Phoebus (soleil), alors que d'autres, tel Emmanuel Labat, estiment qu'il s'était inspiré « des romans du roi Arthur » où figurait un chevalier appelé Fébus. 
L'occasion de livrer à nos lecteurs le beau poème que lui a consacré Bastien Brestat, médaillé des Jeux Floraux, lauréat du Prix littéraire des Trois Couronnes et des Amis du château de Pau. ALC

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Gaston Febus ©
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"Febus me fe" par Bastien Brestat

Comme il faut au soleil les chevaux d'Apollon,
Élevant dans l'azur la native lumière,
Il fallait à Fébus un navire de pierre,
Pour projeter ici la gloire de son nom.

Vaisseau renouvelé des œuvres de Lordat,
Le château navigant devant les Pyrénées,
Garde à sa proue le comte et son regard figé
Sur l'océan de brume où sa nef aborda.

Allons ! Fendant les flots du Gave et du Hédas,
Maintenant la clarté vient reprendre sa place,

Et quand le jour s'élève au son de l'angélus
Un Prince noir s'enfuit : c'est la nuit qu'il incarne.
Alors nous redisons chaque jour de Fébus
Un soleil a donné sa lumière au Béarn !

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Le poète Bastien Brestat ©
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Répondre à () :

Abeberry | 23/09/2024 07:09

Aupa J'étudie les histoires désastreuses de Charles de Navarre dit le mauvais et ses relations avec Gaston dit Fébus. C pas joli, joli, c plutôt atrive et pas chrétien. Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Charles_II_(roi_de_Navarre)

Abeberry | 23/09/2024 07:13

Fébus ne me fait pas ! intrigues en Béarn Gaston Fébus enseignant aux veneurs, Enluminure tirée du Livre de Chasse. En 1349, Charles le Mauvais avait marié sa sœur Agnès à Gaston Fébus, le comte de Foix et de Béarn102. Ce mariage a aussi un intérêt politique car les possessions de Gaston Fébus qui chevauchent la Guyenne anglaise et les terres du royaume de France lui permettent de jouer sur deux tableaux et ainsi obtenir une indépendance de fait103 : une alliance entre le puissant comté de Foix et la Navarre serait une bonne garantie contre les vues expansionnistes de ses puissants voisins français, anglais ou aragonais, d'autant qu'en Béarn la loi salique ne s'applique pas et qu'en l'absence d'héritier le comté reviendrait à Agnès. Une fois remarié, le comte de Foix prend maintes amantes au vu et su de tous et engendre deux fils adultérins : Yvain et Gratien. Il répudie Agnès dès qu'elle accouche, en 1362, de Gaston, son fils légitime, qui est éduqué loin de sa mère rentrée en Navarre : il s'attire ainsi la haine des Navarrais qui entreprennent de le faire empoisonner par son propre fils Gaston104. Le jeune prince, dénoncé par son demi-frère Yvain, est emprisonné. Au cours d'une visite qu'il rend à son fils, Fébus perd son sang-froid et lui porte un coup mortel à la gorge, faisant ainsi disparaître son seul héritier direct (1380).

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