Lovée au pied du mont Jaizkibel à l’embouchure de la Bidassoa, face à sa voisine Hendaye, avec l’aéroport de Saint-Sébastien sur son territoire, ses rutilants ports de pêche et de plaisance, ses courses de trainières dans la baie et l’océan, sa petite plage, ses restaurants et bars à pintxos, la petite ville d’Hondarribia (gué sableux en langue basque) est bien connue au-delà de ses limites administratives.
Sa situation géographique, premier – ou dernier – bastion de la péninsule ibérique, la ville eut à subir au cours de son histoire de nombreux assauts et sièges. Le plus célèbre étant celui de 1638, durant la Guerre de trente Ans. Hondarribia résista durant trois longs mois au siège de l’armée française commandée par le prince de Condé. C’est grâce à l’intervention divine de la Vierge de Guadalupe, dont l’ermitage domine la ville, que les habitants d’Hondarribia, à bout de ressources, firent une sortie décisive et repoussèrent définitivement les troupes ennemies. Suite à un vœu, la fin de ce siège est fêtée chaque année le 8 septembre, jour de la Virgen de Guadalupe – en basque, « Ama Guadalupekoa » - avec des cérémonies civiles, religieuses et festives.
Les descendants des ennemis d’antan se retrouvent chaque année pour participer, acteurs ou spectateurs, qui en défilant lors de l’Alarde du 8 septembre, qui en applaudissant les régiments de milliers de « soldats » représentant les divers quartiers et associations.
Petit conseil, il est plus prudent d’emprunter les transports en commun, bus et navette maritime, pour se rendre à Hondarribia, le stationnement étant toujours plus que difficile…
Manex Barace