Le tragique et barbare assassinat d’Agnès Lassalle, âgée de 52 ans et professeur d’espagnol au collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz, a sidéré bien au-delà du Pays Basque et de la France.
Nous publions par ailleurs la lettre adressée aux diocésains par l’évêque de Bayonne, Mgr Aillet.
Décrite comme dévouée, bienveillante, très accessible et passionnée par son métier, Agnès Lassalle était originaire de Biarritz qui lui a rendu hommage jeudi : drapeaux en berne et minute de silence avec le maire, Maider Arosteguy (dont les deux fils, au cours de leur scolarité, avaient beaucoup apprécié l’enseignante), les élus et les agents de la Ville de Biarritz.
Evidemment, cette tragédie a été d’autant plus ressentie à Saint-Jean-de-Luz dont le maire, Jean-François Irigoyen, a exprimé le traumatisme subi par tous les Luziens : « dans ces moments douloureux, je pense avant toute chose à son conjoint et aux proches de cette enseignante, aux élèves, aux parents, à la direction de l'établissement et à l'ensemble de la communauté éducative.
Je leur adresse mon plus profond soutien et toute ma sympathie attristée ».
A Bayonne également, au lycée René Cassin où le sénateur Max Brisson avait enseigné pendant vingt ans, moment d’émotion et de recueillement en présence du sous-préfet Fabrice Rosay, du Maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, du député Vincent Bru et de Christine Lauqué vice-présidente du Département, avec les élèves, les professeurs, les agents toute la communauté éducative à la mémoire d’Agnes Lassalle.
Sur les « réseaux sociaux », les réactions sont innombrables, nous en avons sélectionné quelques-unes :
- Une enseignante assassinée en pleine classe ! Le temps nécessaire au recueillement ne doit pas être un prétexte pour étouffer une fois de plus avec lâcheté un crime abominable dans un pays submergé par la violence.
- Quoi de neuf ? Platon : "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter (...) alors c'est là en toute beauté le début de la tyrannie".
- "Au lieu de s'occuper de la sexualité et du genre, Pap Ndiaye (le ministre de l’Ed. Nat., ndlr) devrait s'occuper des problèmes de violence dans les écoles, collèges et lycées !"
- Une enseignante tuée par un élève dans sa classe. Rien de plus révoltant que de voir le meurtre frapper le lieu où se transmettent la vie, l'esprit, la liberté. En attendant de connaître les faits, de tout cœur avec les collègues, les élèves et leurs familles…
- Espérons que "l'église et l'éducation religieuse n'ont pas constitué la cible" de cet acte tragique, comme semblait le suggérer un de mes amis…
L’auteur : malade ou « possédé » ?
Le procureur de Bayonne a évoqué les premières déclarations du garçon de 16 ans, lequel, au cours des interrogatoires, « aurait fait état de ce que quelqu’un aurait pris possession de son corps ».
« Il a mis en avant une petite voix qui lui parle, un être égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l’incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré, la veille, de commettre un assassinat. »
Certes, on assiste à une forte croissance des actes de violence perpétrés par de jeunes adolescents et les statistiques disponibles montrent que le nombre de mineurs mis en cause par la police est passé de 132 000 en 2000 à 217 800 mineurs en 2017. Et la gravité de ces mises en cause a même augmenté encore plus vite : les tentatives d’homicide ont augmenté de 144% depuis 1996, les agressions de 124% et les agressions sexuelles de 315%...
Mais les déclarations du jeune agresseur à la police, s’ils s’avèrent avoir quelque fondement, feraient irrésistiblement penser à telle action inspirée par le satanisme qui connaît actuellement une vogue croissante, avec des profanations d’églises qui se sont multipliées dernièrement, une vogue qui nous vient d’Outre-Atlantique avec par exemple la récente cérémonie des Grammy awards qui avait vu le chanteurs Sam Smith, habillé en Satan et entouré de danseurs exécutant des rituels d’adorations sataniques qualifiés de « Unholy », c’est-à-dire « impie ».
D’ailleurs, certains collèges américains ne se sont-ils pas dotés de « Satan's Clubs after school » (club de Satan après l'école), soi-disant destinés à « améliorer l’esprit critique des enfants et à leur faire mettre en œuvre des projets sociaux ».
C’est le cas des autorités de Hellertown en Pennsylvanie qui ont autorisé cet After-School Satan Club à organiser des cours pour les enfants âgés de 5 à 12 ans à la Saucon Valley High School, rapporte 6abc.com.
Et le dépliant promotionnel de cet After School Satan Club souligne son association avec l'organisation Temple of Satan qui accueillera du 28 au 30 avril à Boston la plus grande convention satanique ouverte à tous les adultes âgés de 18 ans et plus qui ont été vaccinés contre le COVID-19.
La date n'a pas été choisie par hasard : le congrès se tiendra la veille de la fête païenne "Nuit des Sorcières" et sera accompagné de rites et rituels sataniques.
Quant au juge du tribunal de district américain Allison Burrows, il a confirmé une action en justice intentée par des représentants du "Temple de Satan" de Salem, dans le Massachusetts, qui ont exigé que les autorités de Boston leur permettent de dire leur "prière" avant une réunion du conseil municipal, rapporte le « Boston Herald ». Car, selon les déclarations de cette communauté satanique le 25 avril 2019, le Temple of Satan, basée au Massachusetts, l'IRS, une agence du gouvernement fédéral américain, l'avait officiellement reconnue comme une "église", selon la publication britannique Catholic Herald ?
Par ailleurs, Satanic Delco, une organisation satanique du comté de Delaware, toujours en Pennsylvanie, a obtenu de l'administration scolaire locale l’abolition d’un code vestimentaire qui interdisait jusque-là aux élèves de porter des symboles du satanisme, selon 6abc Action News.
D’autres districts scolaires suivent…
Dans le Mississippi, les satanistes ont exigé de retirer la devise "In God we trust" du drapeau de cet État américain...
Récemment, un film documentaire « Je vous salue, Satan ? » a été réalisé sur ce groupe « le Temple de Satan » qui compte 15 succursales officielles aux États-Unis, dont la plus grande est située dans le Michigan.
Les membres du Temple de Satan décrivent leur "église" comme une organisation "non théiste" dont le but est de "promouvoir la bonne volonté et l'empathie parmi le peuple". Ils prétendent utiliser des images sataniques pour promouvoir la séparation de l'Église et de l'État et soutenir "le bon sens pratique et la justice".
Or, de telles "glorifications directes de Satan" n’existaient pas, même à l'époque de la pire propagande athée soviétique.