0
Antiquités & Brocantes
Des régionalistes basques à Erté, un grand choix de belles factures chez Mtre Carayol à Biarritz
Des régionalistes basques à Erté, un grand choix de belles factures chez Mtre Carayol à Biarritz
© DR

| Anne de Miller La Cerda 559 mots

Des régionalistes basques à Erté, un grand choix de belles factures chez Mtre Carayol à Biarritz

Ce dimanche 29 avril, à la cadence énergique du marteau de Maître Marie-Françoise Carayol, le public pourra découvrir l’une de ses belles ventes de l’année à Biarritz.

De Louis Floutier (1882-1936) à Ramiro Arrue (1892-1971) à Philippe Veyrin (1900-1962), tous les trois disparus à Saint-Jean-de-Luz, les amateurs d’art pourront découvrir les richesses de la collection régionaliste basque du commissaire-priseur.

Parmi les autres tableaux proposés, une gouache sur fond noir « le rêve » du célèbre Erté,  datée de 1926, au format 36.5 x 25.cm,  une « déesse» » allongée sur un lit néo-grec aux longs drapés s’abandonnant dans les bras de Morphée intriguera le visiteur.
A l’été 2016, une grande exposition avait rendu hommage au dessinateur Erté (1892-1990) au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. De  son vrai nom Roman Petrovitch Tyrtoff  (Роман Петрович Тыртов) était né à Saint-Pétersbourg, une ville raffinée au parfum de Venise du Nord où les élégantes se promenaient en calèches ou sur des traîneaux au bord de la Neva. Au grand dam de son le père, l'amiral Pierre Ivanovitch Tyrtoff qui se faisait beaucoup de souci pour sa lignée de grands militaires, son seul fils, le jeune Roman préférait indéniablement consulter la revue « Damskij mir » (La revue du monde des dames) et les gravures de mode, plutôt que d’étudier l’art militaire !
Convainquant finalement sa famille à propos de ses dons artistiques picturaux, Roman Petrovitch fit ses armes à l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg dans l’atelier du célèbre peintre russe Ilia Iefimovitch Repine (1844-1930), le maître du réalisme. Quand il honore ses premières commandes pour la revue « Damskij mir », quelques années avant la révolution bolchévique,  il quitta sa ville natale pour la capitale de la mode Paris où il poursuivit sa formation à l’Académie Julian.
Signant sous le nouveau pseudonyme d’« Erté », l’une de ses premières sculptures, « La Demoiselle à la balancelle », de style Art Nouveau et tirée en dix exemplaires fut accueillie avec succès par le public. Avec le couturier Paul Poiret (1879-1944), il dessina ses premiers décors pour des présentations de robes de bal dans un style orientaliste. (On peut rappeler aux Biarrots qu’en ce début de siècle, le couturier Paul Poiret - avant Jean Patou - habita la villa « Casablanca » située à côté de l’hôtel du Palais. C’est dans cette demeure métamorphosée en show-room que le couturier enveloppa de ses drapés à volants Sarah Bernhardt, Mistinguett...). Une féerie orientaliste très à la mode en ce début de siècle, dont Erté sut tirer parti à merveille. En 1925, il partit dessiner des costumes et des décors pour plusieurs films dont Ben Hur… à Hollywood ! Sa carrière est lancée, ses dessins aux courbes géométriques stylisées pour le théâtre et la mode charme le public qui l’adopte.

Puis il réalisa des sculptures en bronze patinées et créa des bijoux et des objets d'art fantastiques ou abstraits en aluminium, en fer, en cuivre et en bois de style Art Déco. Vers la fin de sa vie, son travail fut couronné par le titre d'officier des Arts et des Lettres, puis la Ville de Paris lui remit la médaille de vermeil avant qu’il n’y décède dans les années 90.

Maître MF Carrayol, 6, rue du centre à Biarritz

Exposition publique :
- samedi 28 avril de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h et dimanche 29 matin de 10h à 12h.
Enchères-vente :
- dimanche 29 avril à 14h30

Anne de MLC

 

 

 

 

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription