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Histoire
Denis de Paris, sa basilique aux royales sépultures et ses légendes
Denis de Paris, sa basilique aux royales sépultures et ses légendes
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| François-Xavier Esponde 702 mots

Denis de Paris, sa basilique aux royales sépultures et ses légendes

Dans le calendrier, il est fêté le 9 octobre : Denis de Paris se nourrit de légende. L’histoire de la Gaule antique constitue un récit savoureux de l’hagiographie passée qui rend dubitatifs les historiens les plus regardants mais flatte la curiosité des gens.
Denis fut envoyé au cours du troisième siècle de notre ère à Lutèce pour y apporter l’annonce de l’Evangile à des populations gauloises bien éloignées de ces rites et usages chrétiens.
La confrontation entre les druides qui exerçaient leurs pratiques de panthéisme coutumier en Gaule et le message insolite de cette foi étrangère et si bien assimilée irrita les traditions établies et, selon l’histoire, Denis de Paris connut la décapitation en 250 à Montmartre, univers adulé de Lutèce et sans doute un espace tourné vers les cultes solaires en usage dans la cité.
Il est rapporté que le premier évêque de Paris prit sa tête représentée par la suite flanquée d’une mitre, et marcha sur quelques longueurs jusqu’à ce lieu nommé Saint Denis depuis sa mort, et devenu domaine royal et vénéré par les Gaulois pendant des siècles.
La ville de Saint-Denis le représente dans le square Suzanne Buisson sous forme d’évêque décapité et par la rue qui porte le nom de chemin du Mont Cenis, ancien nom du pèlerinage de la rue Saint Denis jusqu’en 1784 selon des sources historiques.
Répandant sa grande dévotion à ce saint dans Lutèce dont elle deviendra la patronne, Geneviève ne lésinait sur aucun propos pour glorifier celui qu’elle considèrait comme la référence de sa conversion chrétienne.
Denis n’étant que la version chrétienne de Dionysius inspirera la construction d’un mausolée, d’une église, et enfin d’une basilique de Saint-Denis que Dagobert Ier fit ériger pour y déposer les tombes royales des monarques de la Gaule et des dynasties qui considéreront Saint-Denis comme un lieu mémoriel de l’histoire.
Rappelons qu’autour de 800 après J.-C., cette basilique primitive attirait déjà les fidèles de l’Occident tout entier et fut considérée comme un Centre Spirituel de référence dans l’Eglise.
Le Père Abbé de saint Denis, Hilduin, écrivit en 835 « La Passion de Saint Denis » à la gloire du saint, bien après que les événements fussent écoulés, mais qu’importe : la mémoire s’enrichissait de la littérature, des arts et de la dévotion à Denis de Paris, révéré, vénéré et prié comme protecteur de Lutèce.
Les six compagnons de Denis - dont deux portaient les prénoms de Rustique et Eleuthère -  étaient-ils de bons romains ou des gaulois recrutés sur place ?
Nul ne le dit, sinon qu’ils connurent le sort de Denis et sont reconnus comme des martyrs de Paris parmi ceux que n’épargna pas la chasse aux chrétiens : ils auraient été sacrifiés, selon toute vraisemblance dans l’actuelle ile Notre Dame, par l’empereur Valérien et ses soldats en poste en Gaule.
Grégoire de Tours fera de Denis le sujet d’un exposé hagiographique d’exception.
Des détails savoureux, dont la remise de sa tête par Denis lui-même à Catulla, femme d’origine royale et romaine, ne manquent pas d’intérêt.
On devine le chemin franchi au fil du temps pour faire rayonner la foi chrétienne dans toutes les strates de la vie sociale à laquelle les rois et les reines sont conviés comme tout leur peuple sans exception.
Il faut encore rapporter la confusion faite pendant des siècles entre Denis de Paris, Denys l’aréopagite d’Athènes, ou encore Denis le mystique d’Alexandrie…
Au fil du temps, les rois carolingiens adoptèrent la figure de Denis comme leur saint protecteur,
faisant de la Basilique de Saint-Denis leur domaine sacré pour l’histoire de la Gaule et leur propre mémoire.
Parmi les saints décapités dénommés céphalophores, Denis est montré avec fierté et grandeur.
Léon Bonnat le cite dans le panthéon de Paris, Michel Serres se plaît dans un chapitre de son livre « Hominescence » à donner du sens à cette représentation d’un saint portant sa propre tête dans ses mains.
Le personnage de Denis de Paris est unique pour les Français. Personne ne peut l’oublier, ni même vouloir se défaire de cette légende si complaisante, mais qu’importe : la légende donne goût à l’histoire de ces illustres qui perdraient de la hauteur en se dispersant dans les arcanes des conversions rationnelles et faussement objectives du récit des événements du passé !
François-Xavier Esponde

 

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Jean William .naessens | 06/10/2017 10:45

Il y quelques années à la basilique de Saint Denis il y eu une exposition photographique sur les gisants où le photographe avait eu des angles de photos extraordinaires. Si l'on pouvait retrouver ces clichés se serait un vrai bonheur. Même Duguesclin en était sorti grandi!!!!

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