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Antiquités
De Pau à Saint-Jean-de-Luz, de Paul Mirat à Cazaux
De Pau à Saint-Jean-de-Luz, de Paul Mirat à Cazaux
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| Anne de Miller La Cerda 772 mots

De Pau à Saint-Jean-de-Luz, de Paul Mirat à Cazaux

Samedi 19 novembre, orchestré par Martine Cestas et Pierre et Nathalie Carrère, les amateurs d’art pourront découvrir des tableaux et de l’élégant mobilier du XVIIIème à nos jours. Parmi les toiles, les « deux chiens dans un paysage » d’André Derain (1880-1954) rappellent que ce dernier fut l’un des fondateurs du fauvisme. A la fois sculpteur, décorateur de théâtre, graveur, peintre, Derain multiplia les techniques de la gouache, aquarelle, pastel et huile. Au Louvre, il fit la connaissance d’Henri Matisse. Puis il fit la connaissance de Maurice de Vlaminck dans un train. Vers 1900, il réalisa ses premiers paysages. Autodidacte, il fréquenta beaucoup les musées et s’imprégna des lectures de Zola, Nietzsche (estimé 3000 € à 5000 €).
Non loin de là, les gouaches de Paul Mirat retiennent l’attention par leur originalité. Né en 1885 à Pau, Paul Mirat esquissa les personnages célèbres du Béarn dans la « movida » paloise et les villages béarnais environnants. Au travers son œuvre, c’est toute la mémoire colorée de cette période charnière entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle qui s’anime, telles des bandes dessinées. Poète, caricaturiste s’inspirant de la miniature médiévale d’après les chroniques de Froissart, Paul Mirat dévoila le Béarn de la Belle Epoque mais aussi les jours sombres de la Première Guerre mondiale et les grandes figures de l’histoire béarnaise, de Gaston Fébus à Henri IV. Il s’éteignit en 1966. Gouache « Henri de Navarre et Charles de Bourbon aux portes de Navarrenx (estimé 800 € à 1000 €).
A côté du peintre-poète, l’amateur d’art pourra découvrir un remarquable dessin représentant une femme qui tient un balancier dans sa main, et dans l’autre, une épée. Cette allégorie entre ombres et lumières fut esquissée dans le style de l’époque, à la sanguine, avec des rehauts de craie blanche par Michel II Corneille (1642-1708) dit « le jeune ». Peintre parisien, graveur d’aqua fortes, Michel Corneille « le jeune » a d'abord été l'élève de son père, puis celui des peintres du roi, Charles Le Brun et Pierre Mignard, qui eurent une grande influence sur ses productions. Elu à l’Académie Royale en 1663, après avoir travaillé les fresques du Grand Trianon à Versailles, puis du château de Fontainebleau et de l’Hôtel des Invalides, il s’établit à la Manufacture des Gobelins et y décéda en 1708. Allégorie de la justice (estimée 1500 € à 2000 €).
Espace Bourbon à Pau - Exposition : vendredi 18 novembre de 15h à 20h Samedi 19 novembre 10h à 11h30 Enchères : Samedi 19 novembre à 14h30

A Saint-Jean-de-Luz, suite Côte Basque Enchères
Comme nous l’avions annoncé, ce même samedi 19 novembre, mais à Saint-Jean-de-Luz, les commissaires-priseurs Lelièvre présenteront une série de bibelots, sculptures, mobiliers et tableaux régionalistes ou européens dont des céramiques.

L’amateur d’art pourra reconnaître une faïence émaillée au décor d'une frise de femmes à l'Antique et d’un joueur de flûte en brun et jaune sur fond bleu et vert, bassin bleu doré signé Edouard Cazaux (1889-1974). Originaire des Landes, Edouard Cazaux fait partie d’une génération de potiers. Ami du sculpteur Charles Despiau (1876-1946) qui lui apprit cette discipline, il s’initia au dessin et obtint une bourse pour étudier aux Beaux-Arts à Paris. Après avoir travaillé dans la capitale, l’artiste qui dessinait des corps stylisés aux contours géométriques s’établira à Biarritz où ses céramiques connurent un grand succès. Estimée2000€ à 3000€.
On appréciera également la peinture « Jeune homme au chien » d’André Constantinovitch Terechkovitch (1902-1978). Après la révolution russe, cet artiste formé à l’école de sculpture et d’architecture de Moscou s’établit à Paris. Il y retrouva de nombreux artistes russes, tel le peintre Mikhail Larianov. Remarqué par le critique d’art Serge Romoff pour sa palette de couleurs très personnelle, ses portraits de famille et ses scènes hippiques, sa carrière s’en trouve alors facilitée. En 1933, il réalisa des costumes pour les Ballets Diaguileff. Propulsé sur le devant de la scène, il devint l’ami de Bonnard. Après la seconde guerre mondiale, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1951. Il décéda dans le sud de la France en 1974. « Jeune homme au chien » estimé 1500€à 2000€.
Non loin du « Jeune homme au chien », on remarque un joli secrétaire Restauration en acajou avec des pilastres à chapiteaux corinthiens en bronze (200€ à 300€) ainsi qu’une dizaine de chaises à dossier trapézoïdal à l’assise confortable en très bon état de style Louis XVI en hêtre (estimées 500€ à 800€).

Jeudi 17 novembre de 14h à 18h / Vendredi 18 novembre de 10h à 12h et de 14h à 19h / Samedi 19 novembre de 9h30 à 11h30
- Vente : samedi 19 novembre à 14h.

Côte Basque Enchères, 8 rue Dominique Larréa à Saint-Jean-de-Luz

Anne de Miller La Cerda

Henri de Navarre et Charles de Bourbon à l'arrière par Paul Mirat
Henri de Navarre et Charles de Bourbon à l'arrière par Paul Mirat © DR
Henri de Navarre et Charles de Bourbon à l'arrière par Paul Mirat
Allégorie de la justice par Michel Corneille « le jeune »
Allégorie de la justice par Michel Corneille « le jeune » © DR
Allégorie de la justice par Michel Corneille « le jeune »
Plat dessiné par Edouard Cazaux
Plat dessiné par Edouard Cazaux © DR
Plat dessiné par Edouard Cazaux
Jeune homme au chien par André Constantinovitch Terechkovitch
Jeune homme au chien par André Constantinovitch Terechkovitch © DR
Jeune homme au chien par André Constantinovitch Terechkovitch

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