Enchères du samedi 20 juillet à 14h à Pau
Pour ceux qui aiment l’histoire, une aquarelle sous verre de Paul Mirat (1885-1966) met en scène la favorite d’Henri IV, « la Dame de Gramont », Diane Corisande d'Andoins, comtesse de Guiche, se rendant à l'église Saint Martin de Pau… Un imposant portrait en pied de la collection Gramont de Bayonne la représente avec sa fille au musée du château de Pau. Lot 84
Un Kovsk (récipient pour boire) en argent et émail cloisonné provient de Russie. A partir du XVIème siècle, tout d'abord en bois puis en émail cloisonné, les kovshs d’honneur furent souvent offerts par les tsars en remerciement de services rendus à la couronne. Lot 259
Expositions puis vente chez Carrère et Laborie, 17, avenue du Général de Gaulle à Pau
19 juillet 2024 de 14h à 19h30
20 juillet 2024 de 10h à 12h
Enchères samedi 20 juillet à 14h
S’ensuivent les enchères estivales du lundi 29 juillet à 14h30 à la Tour de Bordagain à Ciboure.
Parmi les toiles, un tableau à l’huile d’une vue de Cambo par Pablo Tillac rappelle que l’ethnologue dessinateur vivait dans cette agréable villégiature.
Né à Angoulême en 1880, Jean-Paul Tillac suivit les cours de l'École des Beaux-Arts de Paris où il eut comme professeurs Gérome, Cormon, Jacquet, Waltner et Roty.
Il travailla avec des techniques variées : huile, aquarelle, fusain, pastel, sanguine, mine de plomb, estampe.
De 1903 à 1910, il séjournera à New York, à Cuba, puis enseigna le dessin au Texas avant de se rendre en Angleterre. Malade des bronches, de retour en France pour des raisons de santé, il s'installa définitivement à Cambo en 1919, sans pour autant renoncer à voyager et travailler en Espagne (à Barcelone, Madrid, Tolède, Elche) et au Pays Basque ( Bilbao...).
Depuis Cambo, Pablo Tillac parcourrait les marchés, visitait les églises, les trinquets des environs, esquissant des scènes de la vie quotidienne, apparaissant aujourd'hui comme de véritables documents ethnographiques.
Il donna également des conférences et publia des articles à caractère ethnographique. Les paysages, les coutumes et les Basques constitueront une source constante d'inspiration jusqu'à sa mort. Il a illustré de nombreux livres et publications. Passionné par le monde ibérique, au point d'adopter le prénom de Pablo, il connaissait bien la culture gréco-latine tout en faisant partie de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne et de la Société d'Études Basques.
Illustrateur insatiable d'un Pays Basque populaire et vivant, il a parcouru et immortalisé dans de nombreux croquis - principalement au fusain, crayons de couleurs ou pastels - des scènes de village où la fête et le jeu occupaient une place importante ; à l’image des carnavals à Cambo dans les années 1920 et 1930, qui mettent en scène, San Pansar, l'ours et son montreur ainsi que les Kaskarot ; les mascarades souletines avec ses danseurs caractéristiques ; les courses de vaches à Hasparren et Cambo. Egalement peintre animalier, il dessinait avec dextérité la morphologie des bêtes de zoo.
Pablo Tillac a exploré la forme, à contre-courant de la mode qui était alors au cubisme, à la stylisation. Pendant plus de cinquante ans, de 1919, date de son arrivée à Cambo, à 1969, année de sa mort, cet infatigable artiste-peintre l'a parcouru, seul et à pied. Le peintre ethnologue appartient à l'histoire du patrimoine basque. Il en est même devenu l'incarnation grâce aux innombrables personnages et paysages qu'il a dessinés et immortalisés sans complaisance, mais avec respect.
Il avait capté sur le vif les hommes d'une terre basque qu'il aimait pour son authenticité et qui le fascinait. Pierre Minvielle, l’écrivain pyrénéen, ancien dirigeant du département de géographie du groupe Larousse, lui consacra un livre « Le portraitiste des Basques » paru en 2013 aux éditions Atlantica et préfacé par l’universitaire et ancien maire de Cambo puis député Vincent Bru. Ce dernier fit remarquer que l'artiste n'avait cessé de percer le mystère de cette région, et d'en traduire sa culture, son âme. Pierre Minvielle était allé jusqu'en Amérique du Nord récupérer et immortaliser certains des tableaux, gravures et dessins reproduits ici, une centaine au total.
A la mort de Pablo Tillac en 1969, une partie de son œuvre très prolifique ira au Musée Basque, une autre partie restera à Cambo. Lot 58
Autre lot remarquable, le tableau à l’huile du peintre animalier René Maxime Choquet (1872-1958) figure un "Anon et un Cheval blanc devant une maison de maître" dont un grand blason en relief couvre une partie de la façade de cette belle demeure navarraise en pierres ocres taillées.
Amateur d’histoire locale et féru d’ équitation, originaire du Nord de la France, René Choquet aimait représenter le Pays Basque avec ses chevaux, ses pottoks, ses troupeaux de brebis, ses attelages, ses diligences, ses amazones et des scènes de chasse à courre. Il collabora également avec le poète d’Hasparren, Francis Jammes. Ayant épousé une Bordelaise, le couple s’installa à Ciboure en 1912.
Sa carrière avait débuté à Paris où il suivit les cours des Beaux-Arts, et fréquenta l’Académie Julian. Membre de la Société des Artistes français dès 1895, dans une première période il participa à de nombreuses expositions. En 1914, il obtint la médaille du Salon des Artistes Français pour « Les Pottoks ». Puis, dans les années 1923, il adhéra au « Groupe des Neuf », au Musée basque, avec Ramiro Arrue, C. Colin, Domergue, Godbarge, Labrouche, Masson, Ribera, Virac et à celui des « Neuf au Carlton » en 1940.
Sa production fut très abondante, il exposa pratiquement tous les ans sur la Côte basque, à Pau et à Paris. Lot 65
Expositions et enchères à la Tour de Bordagain à Ciboure. Lot 65
Dimanche 28 juillet de 16h à 20h
Lundi 29 juillet de 10h à 11h30
Enchères Lundi 29 juillet à 14h30 à la Tour de Bordagain
Légende 1 : René Maxime Choquet - un "Anon et un Cheval blanc devant une maison de maître" - Lot 65