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Chronique cavalière
De crin et de cuir. Foires de Hélette et d'Espelette
De crin et de cuir. Foires de Hélette et d'Espelette

| Véronique de Certaines 395 mots

De crin et de cuir. Foires de Hélette et d'Espelette

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Foire à Helette - Photo V de C ©
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Les sonailles à Hélette- Photo V de C ©
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Avec la fin du mois de mars, se termine la période hivernale des traditionnelles foires aux chevaux.

En novembre, pour la Sainte Catherine, sous un beau soleil d’automne, comme au mois de mars, par une journée humide, Hélette accueillait des équidés de toutes races , âges et origines : pottok, poneys, ânes, chevaux de trait, ibériques…Avec papiers, sans papiers, débourrés , montés, attelés… sur la place du fronton.

Fin janvier, un samedi froid et brumeux, c’est Espelette qui attirait les foules. Le public était un peu différent (on est plus près de la côte), mais la qualité, la diversité et le choix des chevaux demeuraient semblables. Les acheteurs, les amateurs, les curieux, les maquignons, des photographes, sont au rendez-vous, comme d’habitude. C’est pour certains la ballade de saison.

Il est amusant de s’intéresser au marché de ces animaux, les prix variant beaucoup d’un cheval l’autre, d’une heure l’autre. Les négociations en français, basque ou espagnol au cul des chevaux, les pieds dans le crottin, entre initiés, amateurs, débutants, sont menées avec habileté et astuce par les uns, un peu de rigidité par quelques autres, de l’humour parfois, un peu de cinéma ici ou là. Spectacle divertissant et intemporel, où l’argent est encore en papier, les pottok en troupeau, les hommes en blouse noire, bâton en main… où l’espoir de faire une bonne affaire reste un des motifs de la présence de certains.

Des marchands ambulants proposent toutes sortes de marchandises ; on peut manger et boire, s’habiller, se chausser, équiper son cheval, trouver les cisailles révolutionnaires qui coupent tout et ne s’usent pas, des sonnailles en cuivre avec collier de cuir ou plastique pour les vaches à l’estive, ou les brebis en transhumance, du bon fromage de brebis du coin, des chandails en laine des Pyrénées, j’en passe et des meilleures…Bref, si l’on n’a pas trouvé le poney de ses rêves, on peut se satisfaire d’un bon saucisson de l’Aveyron, d’un ardi gasna des Aldudes, d’un bâton pour la prochaine marche en montagne, ou d’un tracteur… Difficile de rentrer bredouille !

Le deuxième jour des foires est souvent consacré aux concours de bétail : chevaux de trait, génisses… On y vient pratiquement qu’entre initiés et spécialistes, et souvent, m’a-t-on dit, simplement pour le plaisir et la réputation de l’élevage, les prix étant symboliques, mais les animaux magnifiques.

Photo de couverture : photo de la foire à Espelette en janvier 2025

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