À une autre extrémité du monde du cheval, dans un registre fort différent, avec la fin de l’hiver, la saison des concours commence.
Les 14, 15 et 16 mars, au pôle équestre de Biarritz, à Ilbarritz, un grand concours de dressage voyait s’affronter tout en finesse et délicatesse, la fine fleur des cavaliers et amazones de la région.
Le club était en ébullition pendant trois jours d’épreuves. L’agitation que suppose autant de chevaux, de cavaliers, d’accompagnateurs, d’entraineurs, d’amis et de spectateurs contraste avec le côté calme, sérieux, harmonieux du dressage.
Les épreuves se déroulent dans des carrières de 20 mètres par 60 balisées par des lettres qui servent de repères. Une reprise consiste en un enchainement de figures exécutées aux trois allures, avec précision en respectant le tracé à la lettre, et dont la difficulté change en fonction du niveau du couple cavalier/cheval. Chacun étant inscrit dans le niveau qui correspond à son degré d’expérience, de travail du cheval, de progression.
Cette discipline est à la croisée des chemins entre sport et art équestre. On y juge à la fois la perfection dans l’exécution des figures, la discrétion dans la demande, la souplesse du cavalier et du cheval, la légèreté et l’aisance des mouvements, l’harmonie, la complicité et l’élégance du couple.
Tout est dans le détail, chaque détail compte. De la ponctualité à la régularité, de l’éducation à la discrétion, de la présentation du cheval tressé et bien harnaché à la tenue du cavalier, cette discipline représente la quintessence de la communication entre un animal et un humain.
Des juges (deux ou trois) à l’abri d’une cabine spécialement conçue pour cette activité, sont positionnés en différents points fixes de la carrière. Ils contrôlent de l’entrée en piste jusqu’au salut final, le bon déroulement de la reprise et l’exécution de chaque figure dans le temps et à l’allure imposés. 3 fautes de parcours (symbolisées par un coup de cloche) entrainent l’élimination du couple. La rigueur est de mise d’un côté comme de l’autre des lices de la carrière. La prestation est notée sur 100. La note finale est donc un pourcentage. Elle est la synthèse et la moyenne obtenue entre les notes de chaque figure et les notes des différents juges.
Une remise de prix vient conclure la journée pour les plus heureux qui s’en vont avec un flot, une coupe ou une plaque et parfois un cadeau.
Les participants étaient nombreux à Biarritz, ville toujours accueillante pour les amateurs de sports équestres et dont la tradition hippique est ancrée de longue date au bord de l’océan, où jadis on a même pratiqué la chasse à courre au renard…Autres temps où les falaises étaient moins civilisées !