Avec la participation du maire de Cambo, Christian Devèze, et de son adjoint à la Culture, Robert Poulou, de Sir Michael Edwards de l’Académie française, Alexis Rostand, vice-président, Benoît Rostand, trésorier et, pour la partie spectacle, Vincent Arnaud, Édouard Dossetto, Julie Le Lagadec, William Mesguich, ainsi que les élèves de Frédéric Marillier et Rémy Rutovic du conservatoire Claude Debussy. Patrick Berthaud, le sculpteur et Jean-Michel Bouchard, le tailleur de pierre, étaient également présents.
Parmi les donateurs financiers de l’opération, il convient de rappeler les membres de l’association des Amis d’Arnaga et d’Edmond Rostand.

Pour sa part, Thomas Sertillanges a expliqué qu’il avait fait installer le buste de Rostand en face de la statue de Sarah Bernhardt qui, elle, date de 1924. Compte tenu des liens qui unissaient l'auteur et la comédienne, cela lui avait semblé évident, « d'autant que le buste d'Edmond est la réplique de celui qu'avait créé Sarah ».

Avec une pointe d'humour, Geoffroy Boulard rappela que Rostand, « un des plus célèbres auteurs français qui, à l’image de son Cyrano, eut du nez… en choisissant d’habiter le XVIIème arrondissement, où il écrivit l’essentiel de son œuvre. Au 107 boulevard Malesherbes d’abord, puis au 2 rue Fortuny, et enfin au 29 rue Alphonse de Neuville.
Le parcours Rostandien dans le XVIIème épousa la trajectoire de la poétesse Rosemonde Gérard, qu’il épouse à l’église Saint Augustin en 1890.
Rosemonde et Edmond, un couple mythique des belles lettres dont le portrait a rejoint la galerie des personnalités de l'arrondissement dans le hall de la mairie en mars dernier ».

Et Thomas Sertillanges de préciser encore "la belle histoire de ce buste : Sarah Bernhardt, l’immense comédienne, était aussi peintre et sculpteur. Elle demanda un jour à Edmond Rostand de poser pour elle, elle réalisa son buste, et le présenta au public dans son théâtre en 1919, quelques mois après la disparition du poète lors d’un gala en l’honneur de son ami".
Depuis, ce buste avait disparu, corps et bien. 

Thomas Sertillanges l’avait cherché, cherché et encore cherché. En vain. Mais heureusement, il restait au moins trois photos qui pouvaient servir de modèle : "il n’y avait plus qu’à tenter de forcer le destin. Et à me mettre face à un double défi : redonner vie au buste d’Edmond Rostand sculpté par Sarah Bernhardt, et l’installer à Paris pour que notre capitale, à son tour, honore notre cher poète. Et que cela se passe ici, pour que l’artiste et son modèle, la comédienne et son auteur, se retrouvent face à face, leur offrant ainsi, sur cette véritable scène de théâtre, la possibilité de renouer leur dialogue.
Or, Sarah Bernhardt n’avait pas sculpté le buste du grand auteur Rostand mais celui de son ami Edmond, recherchant non pas la pause statuaire, mais un moment intime, où l’âme rêveuse et nostalgique de son poète se livre. Notre sculpteur a merveilleusement réalisé la réplique de l’original".