A peine deux mois après la parution de sa première « Lettre du Pays Basque » hebdomadaire, le nouveau site Internet www.baskulture.com associé au Prix des Trois Couronnes réunissait une centaine de ses lecteurs dans les salons du château d’Arcangues. 
Le fondateur du nouveau média Alexandre de La Cerda, également président du Prix Littéraire des Trois couronnes, en avait dévoilé le palmarès 2016 en compagnie du Marquis d’Arcangues, hôte de la manifestation, et dont le grand-père, Pierre d’Arcangues, avait été l’un des fondateurs en 1958 avec les préfets et hommes de lettres Pierre Daguerre, Gabriel Delaunay et Pierre Espil (avant que ce dernier ne demande à Alexandre de La Cerda de continuer le prix après sa disparition). A une époque où l’histoire est tellement malmenée dans les écoles, les collèges, les lycées, et ailleurs, le jury avait décidé de récompenser plus particulièrement des auteurs - et des acteurs - très méritants de notre région : 
- Josette Pontet professeur honoraire (émérite) d’Histoire moderne de l’Université Bordeaux III, présidente de la Société des Sciences Lettres et Arts fondée en 1873, la plus vieille association de Bayonne, et auteur de nombreux ouvrages dont, dernièrement, le « Dictionnaire des Monuments aux morts du Pays Basque de la Grande Guerre » paru chez Koegui et le passionnant volume d’actes du colloque "Guerre et paix, les enjeux de la frontière franco-espagnole".
- Eric Gildard, président de l'Association littéraire des Amis du Lac d'Hossegor et auteur de nombreux ouvrages sur la célèbre villégiature du Sud des Landes, dont « Le Gouf Capbreton-Hossegor » 
- Monique Rousseau, pour la remarquable série des « Biarritz-promenades » qu’elle avait débuté avec son mari Francis – trop tôt disparu -, et des ouvrages tels que « L’église Saint-Martin et son cimetière », « Aux quatre coins de Biarritz » : les maisons, les rues et les habitants de la villégiature impériale retrouvaient leur histoire grâce à des années de recherches aux archives de Pau ou bien plus loin, parfois. Souffrant d’une méchante grippe, c’est à son amie Marie-Christine Genay Fagalde que le diplôme avait été remis.

A ces lauréats du Prix des Trois Couronnes s’étaient joints d’autres auteurs qui signaient leurs derniers ouvrages :

- Jean-Pierre Alaux, journaliste et écrivain au cœur du vignoble de Cahors, dont plusieurs ouvrages avaient trait au Pays Basque et bénéficiaient d’adaptations télévisées avec Pierre Arditi en œnologue-enquêteur qui cartonnent (4 millions de spectateurs au début de l’année pour ses quatre épisodes). 
- Ancien maire d’Ahetze, Jean d'Elbée enseigne la planctonologie marine à l'université de Pau et des Pays de l'Adour ; attaché au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, il participe régulièrement à des campagnes océanographiques. Son « Mémento de Planctonologie Marine » est un ouvrage d’initiation accessible à tous, les amoureux de l’océan et ceux intéressés par l’écologie marine ou engagés dans sa préservation.
- Georgie Durosoir, musicologue spécialiste de la musique baroque, qui présentait quatre livres : La musique vocale profane au XVIIème siècle. Paris, Klincksieck.
Les ballets de la cour de France au XVIIème siècle. Genève, éditions Papillon.  Poésie, musique et société, textes réunis par Georgie Durosoir, Mardaga.
L’air de cour en France. Liège, Mardaga.
 Pour sa part, Luc Durosoir proposait : Maurice Maréchal – Un violoncelle parle, Albi, Editions Multilingues Fraction et Deux musiciens dans la Grande Guerre. Paris, Tallandier.
 Ensemble, ils ont écrit : La Grande Guerre des Musiciens, Lyon, Symétrie. Lucien Durosoir: Un compositeur moderne né romantique. Albi, Editions Multilingues Fraction.
 Mon violon m’a sauvé la vie, Paris, Lienart, 2015.
- Passionné de littérature, d’histoire et de généalogie, auteur d’un roman policier et d’un recueil de nouvelles, Pierre Ghigliazza signait un ouvrage sur la Grande Guerre, « Des Basques au Front,  Destins hendayais en 1914-1918 ». Né à Alger, ancien administrateur de l'Insee et établi à Hendaye, il a également créé l’association culturelle et historique « Agora Txingudi ».
- Isabelle Dillmann "Au cœur du chaos, entretiens avec le patriarche Bechara Raï, la résistance d'un chrétien d'Orient" chez Albin Michel
- Quant à Alexandre de La Cerda, il dédicaçait son dernier livre - un des rares pour ne pas dire le seul - consacré à la déportation par la Révolution française des Basques du Labourd et des confins bas-navarrais au mois de février 1794. 

Dans le somptueux salon des gobelins du château d’Arcangues, les invités ont ensuite littéralement ovationné le Trio Belharra pour son magnifique concert. Cette jeune et talentueuse formation créée par le violoncelliste Yves Bouillier associé au violoniste Patrick Prunel et à la pianiste Damaris Alsunard - qui a joué sur l’instrument utilisé naguère par Ravel, Stravinsky, Ermend Bonnal, et bien d’autres illustres musiciens - avait interprété deux mouvements du Trio « Dumky » de Dvorak, le scherzzo du trio op. 8 de Brahms, le Pasacalle du Trio de Ravel et le « Tango des quatre saisons » de Piazzolla. 
Un verre de l’amitié avait ensuite réuni les participants autour d’un exquis buffet apprêté par Pierre Oteiza, producteur-conserveur aux Aldudes, arrosé de château Miller La Cerda. 
Photos : Manex Barace