Les documentaires importants sur les chorégraphes sont rares. Celui-ci sur Merce Cunningham (1919/2009) n’est pas un biopic simpliste sur l’immense chorégraphe américain qui a révolutionné la danse contemporaine. Il décrit le long cheminement artistique d’un grand artiste, étranger a toutes concessions. Nourri d’archives importantes (sonores, visuelles) qu’a laissé le danseur, il nous permet d’appréhender à travers un traitement cinématographique de qualité, le travail du chorégraphe entre 1942 et 1972 longue période faste de sa créativité. Issu de la « modern dance » de Martha Graham, il crée en 1953 sa propre compagnie, la « Merce Cunningham Dance Company », et collabore avec des artistes tels que le musicien John Cage (1912/1992, son compagnon), le plasticien Robert Rauschenberg (1925/2008) et tant d’autres.
Pour mesurer l’impact de Merce Cunningham sur la danse contemporaine, il suffit de nommer quelques chorégraphes français ayant suivi son enseignement : Dominique Bagouet (1951/1992), Angelin Preljocaj (1957), Jean-Claude Gallotta (1950), Philippe Découflé (1961).
Ce documentaire riche dans sa forme (mise en image des archives vidéo, extraits de ballets fondateurs, interviews, etc.) s’adresse à tous les amoureux de la danse au Pays Basque. Ils sont fort nombreux !
NDLR.: Le Festival international de documentaires - FIPADOC - réunit jusqu'au 26 janvier à Biarritz grand public et professionnels autour d’une sélection d’œuvres d’exception. Lieu de rencontres et d’émergence de nouveaux projets, le FIPADOC s’engage pour l’innovation, l’éducation à l’image et la jeune création (voyez nos "Lettres" des 3 et 17 janvier). A noter, sera projeté en « Séance spéciale » « Bittor Arginzoniz. Vivir en el silencio » d’Iñaki Arteta / 84' : depuis une vallée isolée du Pays Basque, le chef autodidacte Bittor Arginzoniz est parvenu à classer son restaurant au troisième rang mondial. Sa spécialité, la grillade à la braise, est déclinée pour les ingrédients les plus insolites. Son caractère discret et son savoir-faire à la fois traditionnel et moderne en font un personnage unique dans le monde de la haute cuisine. Projection unique : samedi 25 janvier à 11h 30 / Gare de Midi, en présence du réalisateur Iñaki Arteta. (cinéma Le Royal, Bellevue, théâtre du Casino municipal, Gare du Midi, le Colisée) / tarifs : PASS Festival : 25 euros / PASS Jeune ( - 26 ans) : 10 euros / PASS Journée : 10 euros (les pass donnent accès de manière illimitée à toutes les projections, aux débats et aux rencontres publiques. Le catalogue officiel du Festival est offert avec l’achat du Pass Festival ou Pass Jeune. Billetterie sur les lieux de projection.