Autour des poteries de Ciboure des périodes Vilotte et Fischer, un grand tableau à l’huile « le montoir, église des Aldudes » signé de René Maxim Choquet (1872-1958), ravive les souvenirs du passé d’antan où les cavaliers se hissaient sur des sortes de perrons afin de monter plus facilement sur leurs chevaux.
Fascinante pour ses jeux de lumières, cette sortie de l’église des Aldudes se découpe en une succession de plans, mettant en scène et en selle le villageois au béret cloué sur la tête et chaussé d’espadrilles blanches.
A l’arrière, en perspective, deux autres villageois, dont un berger appuyé sur son bâton, sont assis à côté du porche et invitent à entrer dans l’église afin de visualiser la troisième scène composée des paroissiennes, dont une veuve ou une religieuse au voile noir s’apprêtant à sortir. Au fond, dans un quatrième plan, les hommes du village descendent l’escalier, tradition ancestrale basque qui se perpétue de nos jours..
Hormis son intérêt architectural, pourquoi René Choquet aurait-t-il peint cette église des Aldudes ? Peut être parce qu’elle renferme un « secret » historique. Celui du chapelet de l’empereur du Mexique Maximilien, acquis après sa mort tragique lors d’une vente aux enchères par un villageois qui l’aurait offert à l’église. Depuis lors, chaque année au moment de la procession, la statue de la Vierge en est parée.
Amateur d’histoire locale et féru d’ équitation, excellent peintre animalier originaire du Nord de la France, René Choquet aimait représenter le Pays Basque avec ses chevaux, ses pottoks, ses troupeaux de brebis, ses attelages, ses diligences, ses amazones et des scènes de chasse à courre. Il collabora également avec le poète d’Hasparren, Francis Jammes. Ayant épousé une Bordelaise, le couple s’installa à Ciboure en 1912.
Cependant, sa carrière avait débuté à Paris où il suivit les cours des Beaux-Arts, et fréquenta l’Académie Julian. Membre de la Société des Artistes français dès 1895, dans une première période il participa à de nombreuses expositions. En 1914, il obtint la médaille du Salon des Artistes Français pour « Les Pottoks ». Puis, dans les années 1923, il adhèra au « Groupe des Neuf », au Musée basque, avec Ramiro Arrue, C. Colin, Domergue, Godbarge, Labrouche, Masson, Ribera, Virac et à celui des « Neuf au Carlton » en 1940.
Sa production fut très abondante, il exposa pratiquement tous les ans sur la Côte basque, à Pau et à Paris.
Lot 390 (53 x 62 cm)
SAMEDI 4 JUILLET A 14h
XXe SIÈCLE (Lots 1 à 283)
DIMANCHE 5 JUILLET A 14h
ARTS BASQUE & LANDAIS (Lots 301 à 609)
Expositions Publiques sur 2 jours et demi :
Jeudi 2 juillet de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Vendredi 3 juillet de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Et le Samedi 4 juillet de 9h30 à 11h