Spécialisée dans la sculpture, Dora Salazar, artiste d’origine navarraise établie depuis lors à Bilbao, anime actuellement la scène de la galerie ziburutar/cibourienne Bideak, en la peuplant de madones longitudinales en hommage à l’art classique de la Grèce antique.
Traités en croquis, ses visages de pierre, ses nus en ciment brut ou patiné ou en fil de fer, mettent à l’honneur le corps de la femme et de la nature.
Il y a deux ans à Bilbao, docteur en sculpture diplômée des Beaux Arts, elle avait retenu l’attention du public en sculptant "les Sirgueras". Cette oeuvre rappelait qu'au XIXème siècle dans les ports du Pays Basque sud, des femmes de milieux sociaux défavorisés, avaient halé les bateaux à quai, un métier qui leur était au départ interdit mais qui se pratiqua lors des guerres carlistes et même au-delà. C’est en souvenir de cette triste période que Dora Salazar avait créé quatre effigies filiformes en bronze tirant une corde au bord sur le Paseo de Uribarte dans la capitale biscayenne.
Un thème sur la condition des femmes jusqu’à notre époque qui reste récurrent chez cette artiste qui fait réfléchir le public au-delà de l'esthétique.
Jusqu’au 9 juillet, exposition de Dora Salazar à la Galerie Bideak, 2 rue Pocalette à Ciboure. Ouvert le jeudi de 16h à 19h, le vendredi et samedi de 11h à 13h et de 16h à 19h, le dimanche de 10h à 13h ainsi que sur RDV.
1ère photo : Mise en scène des sculptures de Dora Salazar à la galerie Bideak - Photo copyright col. galerie Bideak