Palmarès du « Prix Littéraire des Trois Couronnes »
Il sera dévoilé samedi 29 avril à 18h30 dans le Grand Salon de la Villa Arnaga, par Alexandre de La Cerda, président de cette institution dont un des fondateurs fut Pierre d’Arcangues. Pour y assister, il convient de s'inscrire au tél. 06 62 72 56 49.
Soixante-cinq ans de littérature
Créé par les membres du corps préfectoral Pierre Daguerre et Gabriel Delaunay auxquels une certaine connivence de plume adjoignit les poètes Pierre Espil et Louis Ducla, fondateur de l'Académie pyrénéenne, le prix littéraire des « Trois Couronnes » avait été décerné pour la première fois en 1958. Il compta dans ses rangs, entre autres, Jean et Maurice Rostand, Pierre Benoît, le Professeur Delay, Pierre d'Arcangues, la princesse Galitzine, etc.
Ce prix récompense, chaque année, les ouvrages ayant pour sujet le Pays Basque ou la Gascogne, de même que les auteurs originaires de ces régions.
Parmi les nombreux auteurs à qui il fut attribué en près de cinquante ans d’existence, figurent Christine de Rivoyre en 1973 ou Bernardo Atxaga en 1995, sans oublier l’universitaire grand spécialiste de Pierre Loti, Yves La Prairie.
Quelques années auparavant, à l’initiative du jury des Trois Couronnes, un monument en mémoire de Loti avait été inauguré à Hendaye en présence de son fils Samuel Viaud.
Quant au nom même du prix, il évoque la montagne qui se découpe sur nos horizons : elle servit en quelque sorte de borne frontière entre trois royaumes ou, si l’on préfère, trois Couronnes : France, Navarre et Castille, et d’écrin pour la signature en 1659 de la Paix des Pyrénées sur l’Ile des Faisans, à l’ombre de ce puissant massif. Elle eut pour précédent en 1463 l’arbitrage du roi Louis XI, en séjour au château d’Urtubie, entre les rois de Castille et d'Aragon à propos de la succession de Navarre.
L’ascension des « Trois Couronnes » par Maurice Ravel à l’été 1911 lui aurait inspiré sa composition jamais achevée « Zazpiak Bat ».
Peu de temps avant de disparaître, Pierre Espil, qui en avait été la pierre angulaire, avait demandé à Alexandre de La Cerda - un des derniers lauréats en 1998 - de continuer ce prix.
Pour sa remise au goût du jour en 2009, il avait été décerné à Frédéric Beigbeder pour son livre « Un Roman français » ainsi qu’à l’historien Jacques de Cauna, au romancier Hubert Monteilhet et à l’archiviste de la mairie de Biarritz Monique Beaufils.