Jusqu'au 18 août à Bidart, la rencontre de Jean-François Ganas et d'Isabelle Esnult sur les «Visages du Monde» dévoilent plusieurs regards contemporains à la galerie Pili Tafernaberry.
Sur les traces de Delacroix que les paysages de Jean-François Ganas, inspirés par de nombreux voyages au Maroc, mettent en lumière dans ses portraits orientalistes. Après une formation aux Beaux-Arts de Bordeaux puis le CIRT (Centre International de Restauration de Tableaux) durant quatre années et plus de trente ans d'expériences, l'artiste-peintre qui séjourne régulièrement sur la Côte Basque, maîtrise avec dextérité romantique les techniques anciennes de l'huile et du pastel qu'il pratiqua durant plusieurs années en tant que restaurateur.
En bronze ou en terre patinée, les personnages stylisés d'Isabelle Esnult se meuvent dans un monde circulaire fermé. Depuis son atelier de Saint-Jean-de-Luz, Isabelle Esnult qui pratique avec passion la sculpture depuis 30 ans, se questionne sur notre monde. S'inspirant de la mythologie grecque, à l’image du mythe de Sisyphe, elle façonne par exemple à l'argile un homme qui roule éternellement un rocher, symbolisant ainsi l’absurdité de la vie. A l’effigie de la déesse Fortuna tenant une corne d’abondance, Isabelle Esnult créée une pièce de bronze symbolisant le bitcoin, une fortune spéculative due sans effort à la chance et au hasard.
Il y a plus de dix ans en complément de son œuvre sculptée, l'ancienne scientifique avait publié un livre intitulé « Infinitifs amers » édité chez Atlantica, un ouvrage dans lequel elle évoque ses considérations sur la vie avec l’idée du cycle, de la transmission, de la succession.
Exposition "Visages du monde" d'Isabelle Esnult et de Jean-François Ganas à la Galerie Pili Tafernaberry, 4, place Herriko Etchea à Bidart - Ouvert mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche de 10h à 13h et de 17h à 20h.
Couverture 1 Isabelle Esnult - une Jeune fille accroupie - bronze