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Bon plan
Biarritz renoue avec le Jumping international
Biarritz renoue avec le Jumping international

| Alexandre de La Cerda 954 mots

Biarritz renoue avec le Jumping international

L'Infante Elena, férue de sports équestres.jpeg
L'Infante Elena, férue de sports équestres ©
L'Infante Elena, férue de sports équestres.jpeg

Fruit d’une tradition équestre vieille de 150 ans, la tenue à Biarritz d’un concours de sauts d’obstacles de niveau international du 29 septembre au 3 octobre constituera un grand rassemblement international qui attirera 250 chevaux et leurs cavaliers provenant de France, mais également d’Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, du Chili…
Avec à la clef des baptêmes à poney, soirée-concert et démonstration de polo, le concours de saut d’obstacles étant ouvert à tous gratuitement.

La première compétition s’était déroulée en 1885 sur la Grande Plage et 80 années plus tard, le stade d’Aguilera (appelé Stade équestre d’Aguilera) servit de dernier test de sélection avant les J.O de Tokyo ou s’illustra un certain Pierre Jonquères D’Oriola.
Puis suivit le Jumping International de la ville de Biarritz jumelé avec San Sébastian de 1991 à 1998 pour créer l’un des premiers rendez-vous équestre de Septembre.
Toutes les nations étaient venues concourir durant ces prestigieuses années équestres avec de beaux souvenirs et parfois de drôles d’anecdotes !

Pour Olivier Camy-Sarthy, président du « Pôle Equestre » - qu’il avait repris il y a quatre ans - et du « Biarritz Jumping », un de ses plus beaux projets était précisément de réorganiser ce concours international mondialement réputé dans les années 90 : « gamin à l’époque, j’attendais ce concours avec impatience où toutes les grandes figures de l’équitation ont foulés le sol de ce prestigieux Biarritz jumping. Entre autres, Pierre Durand, Michel Robert, Mikael & John Whitaker pour l’Angleterre, Eric Wauters pour la Belgique, Francois Mathy junior pour la Belgique, Pierre Jonquères d’Oriola, mon ami Jérome Gachignard et bien d’autres.
Ils ont d’ailleurs influencés mon orientation professionnelle pour devenir cavalier et professionnel dans la filière à mon tour. 
Aujourd’hui c’est avec enthousiasme que j’ai choisi de faire de cet évènement, une belle manifestation sportive, conviviale et magique et de vous accueillir au mieux pour cette première édition ».

Une belle et ancienne tradition où les exploits équestres se piquaient d’art

Pour ma part, je me souviens particulièrement des dernières éditions du Jumping biarrot, dans les années 90, avec la participation de l’Infante Elena, la fille aînée du roi Juan Carlos, férue d’équitation. L’époque où la manifestation débutait par le gala du Groupe Barrière au Casino de Biarritz, suivi des exploits équestres d’une cinquantaine de cavaliers provenant d'une quinzaine de pays, auxquels s'ajoutaient des animations destinées aux plus jeunes ainsi qu'aux handicapés, fruit d'une ouverture voulue par le nouvel organisateur, Sporcomm.
Et on ne manquait pas d'applaudir les Français Gilles Bertrand de Balanda, vainqueur en 1996 et 1997, Hervé Godignon, en 1983, Julien Epaillard, champion de France, Véra Benchimol, vice-championne d'Europe en titre, etc.

Les nouveaux organisateurs de la manifestation souhaitaient également y attirer de nouvelles catégories intéressées par les exploits des cavaliers, particulièrement les jeunes : le dimanche, un grand prix "poneys" réservé aux moins de 14 ans mettait aux prises 18 concurrents sélectionnés par six clubs locaux.
En outre, grâce aux efforts du club hippique de Chiberta, les enfants (à partir de l'âge de 4 ans) pouvaient être initiés gracieusement à la monte du poney.

La veille, les organisateurs avaient également invité l'association Handisport Pays Basque dont un membre, Georges Willis Dewitt, était l'inventeur d'un attelage accessible aux personnes ayant perdu l'usage des jambes. D'ailleurs, cela faisait bien des lustres qu’étaient apparues les vertus de l'équithérapie, rééducation faisant appel aux chevaux…

Comme les années précédentes, la manifestation s'agrémentait encore d'un village d'exposants et de restaurants, dont "L'Alezan" confié à Michel Geuther, traiteur officiel du pavillon français à l'Exposition universelle de Lisbonne.
C'était là que Jeannine Dubois avait choisi d'inviter les adhérents de Mémoires et Cultures afin de participer à l'inauguration, en ce vendredi 28 août 1998, de cet événement bien à part, depuis un siècle, dans le rayonnement de Biarritz.

Mais l'amitié liant la présidente de Mémoires et Cultures à Florence de Courtenay ne se limitait pas cependant à ce soutien : Jeannine Dubois avait été séduite par la vigueur et l'enthousiasme de la jeune organisatrice représentant Sporcomm, sillonnant Biarritz sur sa moto, repêchant une cavalière avec ses chevaux perdue dans la circulation biarrote, renseignant un journaliste, arrangeant un bouquet de fleurs, d'une eficacité toujours présente !
Et comme du sport à l'art, il n'y a qu'un pas dès lors que la passion existe, le Jumping international de Biarritz avait accueilli grâce à Jeannine Dubois une exposition des tableaux et sculptures d'Alexia Carr.
Passionnée de chevaux depuis son enfance grâce à trois poneys avec lesquels elle apprit la discipline, la maîtrise de soi, et par-dessus tout la liberté, la jeune artiste montrait ses œuvres à l'inspiration provenant pour une large part de la noblesse et de la fougue des chevaux romantiques peints par Géricault ou Delacroix. Galops fantastiques et longues crinières ornaient ainsi les rêves de victoire de quelques grands champions qui eurent la chance de recevoir, pour certains, une sculpture d'Alexia Carr !

Un peu de l'âme et beaucoup du prestige de Biarritz qui désertait la station

Hélas, en 1990, la société Sportcomm dénonçait la convention la liant à la mairie de Biarritz pour l'organisation du Jumping international, après des pertes avoisinant les 600 000 F (91 460 E) en deux ans, par suite, après le retrait de Cartier, d'une diminution des sponsors nationaux - dont la recherche lui incombait - non compensée par ceux que ne semblait pas fournir un potentiel économique local trop exigu. La loi Evin (limitant la publicité pour les alcools) ajouta à l'effilochage, en réduisant les possibilités de mécénat, comme celui, resté fidèle, du champagne Laurent-Perrier, de M. Bernard de Nonancourt. En revanche, les responsables de Sportcomm se défendaient d'une quelconque incidence dans leur décision du récent départ à Deauville du Festival de l'Audiovisuel d'entreprise (initié à Biarritz par le bayonnais Michel Frois), géré par une société du même groupe.

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BARROUMES Jean Claude | 24/09/2021 19:20

Très beau que de renouer avec une manifestation de ce niveau Peut-on avoir un programme détaillé (horaires des différentes épreuves) en français Si oui merci d'avance Je suis correspondant de presse en tant qu'autoentrepreneur Serait il possible d'avoir 2 accréditations ? Remerciements anticipés Bien cordialement

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