La raréfaction (obligée) des concerts d’orgue de Biarritz cette année les rend-elle plus précieux ? On pourrait le penser à voir l’église Saint-Charles remplie de fond en comble dimanche dernier. Mais c’est surtout le chatoiement des couleurs baroques dont Jean-Paul Lécot a musicalement repeint tout l’édifice qui en a fait un moment inoubliable.

Dimanche prochain, déjà l’avant-dernier rendez-vous musical de la saison, c’est dans une tout autre ambiance que va s’immerger la vaste nef de l’église Saint-Joseph, résonnant sous les puissantes basses de 32 pieds de l’orgue récemment revivifié. 

Aux commandes, toujours une haute « pointure », le professeur du Conservatoire de Lyon. Lionel Avot, pianiste virtuose, a d’ailleurs commencé l’orgue assez tard, à 23 ans, au Conservatoire de Lille, où il démontre que le temps passé au piano n’est jamais du temps perdu, et rafle rapidement tous les premiers prix, avant une série de récompenses internationales, parmi lesquelles nous nous plairons à détacher le prix André Marchal de Biarritz.

Concerts et master-classes s’enchaînent alors, en Italie, Allemagne, Lettonie, Japon, souvent pour des créations d’œuvres contemporaines. Mais ses voyages ramènent toujours à Paris le conseiller artistique de l’Orgue de Radio-France et organiste de l’église de l’Etoile, à Lyon le professeur d’orgue du Conservatoire… et à Biarritz le lauréat « André Marchal », qui, dimanche, va déchaîner le puissant instrument de Saint-Joseph dans un programme symphonique, romantique et/ou impressionniste, puisé chez Duruflé (Prélude et Veni Creator), Boëly, Brahms, Franck (la célèbre Pièce héroïque), Alain, et aussi un compositeur d’aujourd’hui, Benjamin Righetti.

Nous serons encore à l’heure (du plein) été, à 17h en l’église Saint-Joseph de Biarritz, pour accueillir, en entrée libre, aux claviers et sur grand écran, Lionel Avot.