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Littérature
Biarritz : Edmonde Charles-Roux croquée par Dominique de Saint-Pern
Biarritz : Edmonde Charles-Roux croquée par Dominique de Saint-Pern

| Alexandre de La Cerda 880 mots

Biarritz : Edmonde Charles-Roux croquée par Dominique de Saint-Pern

Ce samedi 28 mai à 17h, la librairie Bookstore à Biarritz recevra Dominique de Saint-Pern autour de son dernier ouvrage « Edmonde, l'envolée » paru aux éditions Stock, le deuxième volet d'une biographie consacrée à Edmonde Charles-Roux dont le premier tome avait reçu le Grand Prix de l’héroïne Madame Figaro
Journaliste et romancière biarrote, Dominique de Saint-Pern est également membre du jury du Prix Maison Rouge, en ayant été rédactrice en chef des magazines "Elle" et "Marie-Claire".
Parmi les autres ouvrages (traduits en plusieurs langues) dont elle est l’auteur, notons encore deux biographies publiées chez Grasset, « L’Extravagante Dorothy Parker » (1994) et Les Amants du Soleil Noir (2005), ainsi qu’un récit, « Pour l’amour d’un guerrier » (2007). En 2015, elle signait son premier roman, « Baronne Blixen », paru chez Stock.

« Edmonde ! Edmonde ! On l’avait laissée au lendemain de la guerre résistante, endurcie, engagée…. On la retrouve dans ce deuxième volume, tout en chignon et en tailleur chic entre Vogue, Marseille et l’académie Goncourt !
Sous la plume élégante et pleine de souffle de Dominique de Saint-Pern, la route est riche, épique et pleine de contradictions ! L’auteur nous entraîne avec panache dans l’envol de cette mondaine et clôt un travail titanesque en deux volumes pour dresser le portrait d’une femme libre, unique entre ombres et lumières ».

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Fulco di Verdura et Coco Chanel, Paris, 1931 ©
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Edmonde Charles-Roux, une « histoire de famille »

Pour ma part, Edmonde Charles-Roux, particulièrement avec son ouvrage « Une enfance sicilienne », marque un retour aux sources, ou plutôt aux origines de mes aïeux, et ce à plusieurs titres !

D’abord, par l’histoire de son héros, Fulco Santostefano della Cerda, duc de Verdura, dont la grand-mère maternelle née Verdura fut mariée à un della Cerda, descendant d’un exilé de la Guerre de Succession, à l’image de mes propres ancêtres, exilés aux Pays Bas autrichiens (actuellement le sud de la Belgique) avant de se fixer en Russie. 
D’ailleurs, comme Edmonde Charles-Roux le fait relater par son héros, une descendante des La Cerda s’était déjà fixée en Sicile où un village (proche de Palerme) porte son nom, alors que le chef de famille, le duc de Medina Celi, fut ambassadeur à Rome puis vice-roi de Naples…

Créateur réputé de bijoux, entre autres pour Chanel, Fulco de Verdura collabora également avec Visconti pour la réalisation du célèbre film "Le Guépard" tourné d'après le roman de son cousin, le prince Giuseppe Tomasi di Lampedusa.    

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Château de Roberty, le perron ©
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Château de Roberty, l'orangerie ©
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Et en second lieu, par la demeure d’Edmonde Charles-Roux, située à la périphérie d'Avignon (actuellement, Le Pontet), appartenant à son père, l’ambassadeur François Charles-Roux (lui-même, fils de l’armateur et mécène Jules Charles-Roux, ami d’Eugène Rostand, le père d’Edmond !) : il s’agit du château de Roberty, acquise à la fin du XVIIIème siècle par les soyeux et banquiers Thomas, puis transmise à la mort de Pierre Thomas à sa nièce Mme Charles-Roux. 
Domaine situé encore de nos jours dans un magnifique parc protégé, d'où François de Roberty, officier dans le corps auxiliaire franco-bavarois (mon ancêtre par mon arrière-grand-père paternel, Alexandre de Roberty, comte de La Cerda), était allé en 1750, et pour une raison inconnue, prendre du service en Russie où il commandera la garnison de Reval (actuelle Tallin, capitale de l'Estonie).
C'est là précisément que les Roberty s'uniront aux La Cerda (partis d’Espagne vers les Pays-Bas autrichiens en 1711 à cause de la Guerre de Succession et dont le descendant se réfugia en Russie en 1761 à cause d’un duel) et aux von Müller (Miller, en russe), les trois familles - provençale, béarno/franco/castillane et balte - constituant mes ancêtres paternels sur « l'échiquier » de mon arbre généalogique !

J’avais eu l’occasion à maintes reprises de correspondre avec Edmonde Charles-Roux à propos de ce château de Roberty que j’eus enfin l’occasion de visiter lors du congrès des associations de noblesse européennes magnifiquement organisé en 2017 au Palais des Papes en Avignon par la Noblesse Pontificale. 

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Sophie de Roberty, Ctesse de La Cerda, Grande plage Biarritz ©
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Général Alexandre de Roberty, Cte de La Cerda, mon arr.-gd.-père ©
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Sophie de Roberty, Ctesse de La Cerda avec l'écrivain Maurice Dekobra ©
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Alexandre de Roberty, comte de La Cerda (toute l’histoire de la famille est rapportée dans le « Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française » de Ph. Dayre de Mailhol - Paris, 1896), avait épousé à Tiflis (Tbilissi) Elisabeth, fille du colonel Prince Dmitri Toumanoff. 
Car c’est précisément dans la capitale de la Géorgie qu’était stationnée l’Armée russe du Caucase où venait d’être versé ce valeureux (à l’époque) jeune capitaine d’artillerie, après avoir participé aux combats victorieux contre les Turcs qui devaient aboutir au traité de San Stefano obligeant le sultan à reconnaître l’indépendance du Monténégro, de la Roumanie et de la Serbie. 

On trouvera évoqués avec beaucoup plus de détails dans ma biographie « Nathalie de Serbie, la reine errante » parue chez Atlantica toutes ces péripéties balkaniques, auxquelles il conviendrait d’ajouter encore les Bulgares qui ont, en témoignage de reconnaissances aux Russes, édifié dans leur capitale la magnifique cathédrale Alexandre Newsky.

Et si j’ai encore conservé le document original de la généalogie que mon ancêtre Jacques de La Cerda avait emporté avec lui lors de son passage en Russie, c’est ma très chère tante Sophie de Roberty, comtesse de La Cerda, portraitiste renommée qui anima de son art les belles heures des Années Folles à Biarritz et représenta tous les membres de notre famille sur ses tableaux ; le grand-père de tante Sophie, le célèbre philosophe positiviste Eugène de R. de La Cerda, ami du peintre Léon Bonnat et de Pasteur, était le frère de mon arrière-grand-père, le général Alexandre de R. de La Cerda...

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Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française » de Ph. Dayre de Mailhol, Paris, 1896 ©
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Le Gal Alexandre de R. de La Cerda, la Psse Toumanoff et petits-enfants, propriété des von Miller, terres baltes ©
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