Samedi dernier au matin sur la place Saint-Charles à Biarritz, Maider Arostéguy inaugurait la nouvelle fontaine, toute en pierres de La Rhune.
Cet aménagement, choisi avec les membres des Conseils Consultatifs de la Vie Locale vient compléter la pose de deux très beaux oliviers, symboles de paix et de sérénité.
Daniel Ancelet, descendant d’Auguste Ancelet, Prix de Rome et architecte de la Villa Eugénie (l’actuel hôtel du Palais), ainsi que de la Bergerie (qui avait donné son nom à la rue qui mène à la place), avait déclamé un doux poème qu'il avait composé spécifiquement pour cette fontaine...
« Douceur, poésie et fraîcheur pour commencer ces journées de chaleur écrasante ! », commentait madame le maire de Biarritz.

Or, le plus de mon bien pour décevoir ma peine,
C'est de boire à longs traits les eaux de la fontaine 
("Élégie à Hélène", Pierre de Ronsard)

Le poème à la fontaine Saint-Charles de Daniel Ancelet :

Il nous manquait une fontaine
Où puissent chanter les oiseaux
Pour adoucir de son haleine
Tout le tracas de nos travaux.

Voici dans ce miroir liquide
Le ciel pour y mirer la fleur,
Liant dans la vasque limpide
La musique avec la couleur.

Dans l’eau claire et les pierres blondes
Il semble que mûrit le fruit
Qu’au-delà de ce rideau d’ondes
Le songe attendait de l’esprit.

Que nous importe le murmure
Des remous sur les pavés roux
Si nous retrouvons dans l’eau pure
Les reflets qui nous étaient doux ?

Que les ans poursuivant leurs courses
Ignorent ce calme bonheur :
Il est dans ce retour aux sources,
Baignons-y longtemps notre cœur ! 

Daniel Ancelet