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Spectacle
Biarritz : 75 bougies pour le Chœur Basque Oldarra
Biarritz : 75 bougies pour le Chœur Basque Oldarra

| Manex Barace & Alexandre de La Cerda 660 mots

Biarritz : 75 bougies pour le Chœur Basque Oldarra

Oldarra_Suisse_20150925©Manex Barace.JPG
Le choeur Oldarra en Suisse en 2015 ©Manex Barace ©
Oldarra_Suisse_20150925©Manex Barace.JPG

Le Chœur Basque Oldarra en concert à Villeneuve-de-Marsan le samedi 3 juillet.
Le 25 juillet prochain, Oldarra fêtera son 75e anniversaire. Depuis 1946, le Chœur d’Hommes de Biarritz porte la culture musicale du Pays Basque à travers la France et le monde.
Après plus d’un an de confinement, les chanteurs d’Oldarra peuvent enfin revivre leur passion. Et c’est à Villeneuve-de-Marsan qu’ils ouvriront leur saison estivale, ce samedi 3 juillet. 
Les circonstances exigeaient que cette reprise soit festive, pour mieux exprimer la joie commune de se retrouver. « Festara » (à la fête), « Goizeko izarra » (l’étoile du matin), « Maite miña » (chant d’origine russe) et bien d’autres encore, pendant une heure environ, chants sacrés, chants de fête, chants d’amour, des thèmes chers aux nombreux compositeurs basques à travers les siècles. Le programme préparé par le Directeur Musical, Iñaki Urtizberea, exprimera ce bonheur retrouvé, traduira cet esprit festif et chaleureux qui habite les Basques.
Samedi 3 juillet, à 18h30, au Théâtre de Verdure. En cas de pluie, repli salle Alambic des Arts. Entrée libre.

Et (enfin !) de retour à Biarritz dès le lundi 12 juillet
Six concerts estivaux dans la belle église Sainte-Eugénie, à 21h30 les lundi 12 et 26 juillet, 9 et 23 août, puis à 21 heures les lundi 6 et 15 septembre.

Oldarra, une odyssée artistique qui s’appuie sur une aventure humaine chaleureuse

Oldarra, « jalgi hadi plazara » ! Jaillis « sur la place », dans le monde… On paraphraserait volontiers le vers célèbre de Bernard d'Etchepare à propos de l’euskara pour qualifier l’envolée du chœur basque de Biarritz dont le nom même signifie « l’élan », sur une voie royale ouverte par Iñaki Urtizberea. A la tête de l'ensemble biarrot depuis 1972, ce musicien et pédagogue renommé avait obtenu il y a quelques années, avec l’enregistrement de plusieurs CD à la Warner, d’être disque d'or » de RTL pendant un mois et gagné ainsi une audience inédite pour un chœur basque. Lauréat de nombreux prix, de Tours à Bilbao et Tolosa, le Carnegie Hall à New York et l’Olympia à Paris ont été témoins du succès d’Oldarra, jusqu’au Parc des Princes pour la finale du grand Chelem du tournoi des 5 nations de rugby ou le Festival de Musiques contemporaines du Venezuela où le chœur s’est produit dans une composition proche du style atonal et de la structure sérielle du compositeur Schönberg… Sans omettre une nomination aux Victoires de la Musique !

Pour l’anecdote, une tournée triomphale à Libreville et Port-Gentil au Gabon devant plus de mille spectateurs et les premières autorités du pays s’était achevée sur un banquet avec « rôti de veau biarrot et quiche biscaïenne ». D’autres circuits, plus « thématiques », les avaient emmenés sur les chemins de Compostelle (avec un CD à la clef) puis, dans un tour de France des abbayes il y a trois ans. Cependant, de l’avis des choristes ravis de l’accueil enthousiaste reçu partout, rien ne vaut une répétition au batzoki de la rue Duler, autour d’un chevreuil chassé par l’un d’entre eux, dans la chaude ambiance d’une amitié solidaire et active de tous les instants. Car, toutes ces manifestations et tournées autour du monde n’ont jamais ôté de l’horizon du chœur Oldarra son profond enracinement en terre basque ni leur attachement particulier à la ville de Biarritz.

Comme presque toutes les chorales qui fleurirent chez nous après-guerre, Oldarra est redevable aux Olaizola, Garate, Etchave et à tous les musiciens de haut vol qui encadraient le groupe « Eresoinka ». Cet extraordinaire ensemble de chant et de danse créé sous l’égide du gouvernement basque de Jose Antonio Aguirre rassembla en 1936, en pleine guerre, les plus belles voix du pays, témoignage d'espérance ultime en l'avenir d'Euzkadi : parmi les artistes lyriques basques dispersés sur les scènes européennes les plus prestigieuses, Pepita Embil, la mère de Placido Domingo, en fit partie, tout comme Luis Mariano y fit ses débuts (Agorila avait réédité une compilation de leurs meilleurs enregistrements et Placido Domingo a commémoré il y a quelques années à Saint-Sébastien le centenaire de la naissance de sa mère.

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