Les trompettes, en tous temps et sous toutes les civilisations, sont indissociables de la « feste » et du faste. Le philosophe Emile Cioran n’affirmait-il pas : « la décadence est la mort de la trompette » ?

La Cathédrale de Bayonne ne l’oublie pas, qui chaque année, encadre les fêtes de sa cité par un concert où les fanfares clament leur éclatante exubérance. Et quand, comme cette année, une magnifique Misa a Buenos Aires a généreusement préludé, sur des rythmes de tango, ce temps festif devant une nef comble, les trompettes « ferment le ban », en un concert-postlude, à « l’octave », ce samedi 3 août, dans la pourpre et les ors tout droits venus du Grand Siècle !

C’est, en effet, le trio le plus emblématique de la « fanfare d’église », les « Trompettes de Versailles », qui fait une halte à Bayonne dans sa tournée internationale. Réunis par l’art de faire sonner l’airain de leurs tuyaux, et aussi par les 1ers prix du Conservatoire National Supérieur de Paris, ils ont leur « entrée » à Bayonne grâce à un enfant du pays – et de notre Conservatoire – Nicolas Pardo, aujourd’hui concertiste international et soliste de l’Orchestre du Capitole de Toulouse… après celui de la Garde Républicaine, où il croisa l’autre soliste et professeur de trompette, Stéphane Vaillant, qui sera son partenaire samedi.

L’ « orchestre » accompagnant le duo sera le chœur des 4000 tuyaux du grand-orgue de la Cathédrale, confié à Georges Bessonnet, multiple premier prix, compositeur, organiste et directeur musical des chœurs de Sainte-Marie d’Antony.

Le programme couvrira trois siècles de musique avec les fastueuses sonneries royales de Lully et Delalande, les concertos de Vivaldi et de Bach, la « Water Music » de Haendel, une « Fantaisie » de Mozart et des « Danses » de Georges Bessonnet.

Il commencera à 19h30, samedi 3 août en la Cathédrale de Bayonne et accueillera la libre participation du public.