Le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, entouré d’Yves Ugalde, adjoint à la Culture, et d’Olivier Baratchart, directeur des Arènes de Bayonne et de la Commission taurine extra-municipale, a récemment remis la médaille d'or de la Ville de Bayonne à Michel Agruna pour saluer sa grande carrière de sauteur, écarteur & entraîneur de course landaise, marquant ainsi la reconnaissance de la Ville pour cet athlète qui fait partie intégrante de la famille des maestros bayonnais.
Né en 1942 à Bayonne dans le quartier Saint-Léon, Michel Agruna se tourne très jeune vers le sport : d’abord la gymnastique au Croisés de Saint-André, puis la lutte et l’aviron au Club Athlétique de Bayonne.
Après un service militaire aux Sapeurs-Pompiers de Paris, il débute en 1963 dans la Course landaise comme sauteur. Les performances et les récompenses se succèdent : au cours des années 1964, 1973 et 1977, Michel Agruna remporte ainsi trois fois le titre de Champion de France des Sauteurs. Créatif et athlétique, il innove dans une tradition aussi enracinée que la course landaise, avec en particulier d'incroyables créations comme le « saut de l'ange » ou encore « saut périlleux vrillé ». Deux figures qui le font entrer pour toujours dans la légende de la Course landaise et qui l’ont littéralement révolutionnée.
Écarteur, puis entraîneur, il reprend l’entreprise Larrouture suite à la cessation d’activité du ganadero bayonnais et devient le fournisseur officiel du bétail de la célèbre émission « Intervilles ». Son nom a ainsi sonné dans tous les foyers de France. Le fameux « lâche la vache Michel ! » est encore dans nos oreilles. Comme pour les courses de vaches pendant les Fêtes de Bayonne dont il fait aussi partie de la grande histoire…
« Il n'y a plus de Pyrénées ». C'était le titre de la chronique taurine de Jean Lacouture dans « Le Monde » au lendemain de ce rendez-vous de juillet 1977 à Mont-de-Marsan. A l'heure où le soleil commençait à descendre et les ombres à s'allonger, il y avait corrida, la dernière des fêtes de la Madeleine.
Paquirri avait admiré le saut de Michel Agruna, un superbe exploit, en lui offrant la mort de son deuxième toro.
Le livre raconte l'histoire de cet homme, unique et exceptionnel par la richesse de son palmarès, une histoire belle parce que c'est celle d'un enfant d'une dizaine de printemps qui se laisse porter par son insouciance. Elle est belle parce que c'est une rencontre avec une coursière, son premier face-à-face avec une vache, qui a donné naissance à une passion toujours aussi intense cinquante-cinq temporadas plus tard.
A l'âge de 65 ans, Michel Agruna avait quitté le sable de ces arènes qui avaient fait sa vie : ce livre fait découvrir avec son enthousiasme de sauteur extraordinaire, d'écarteur, d'entraîneur, de cordier, toute cette période de la course landaise qu'il a vécue depuis les années 60 jusqu'à la parution de l’ouvrage en 2008.