Samedi dernier s’était déroulée au monument aux morts de Bayonne la remise de fanion aux jeunes de la Préparation militaire marine en présence du contre-amiral François Guichard du COMAR Bordeaux qui, le matin, avait d’abord effectué une visite au sémaphore de Socoa, avec Jean Helou-Leizaola, représentant le sénateur Max Brisson, retenu par ailleurs.
La manifestation qui bénéficiait d’un détachement de la Marine et d’un groupe de cornemuses écossaises, bénéficiait de la présence de plusieurs élus, dont le député Vincent Bru. Elle était placée cette année sous le patronage de Renaud d'Elissagaray. L'occasion de rappeler la destinée de ce marin basque du XVIIème siècle auquel le village souletin de Camou-Cihigue avait consacré il y a une quinzaine d'années une pastorale écrite par l'abbé Junes Cazenave Harigile.
20 août 1682. La flotte royale bombarde Alger, nid de pirates barbaresques écumant les côtes européennes, brûlant les villages et emmenant de nombreux esclaves, les ex-voto des églises de Biarritz et de Capbreton en témoignent abondamment. Les assaillants utilisent les galiotes à bombes qui permettaient de tirer des projectiles à plus de trois kilomètres dans l'axe des navires. Leur inventeur, Renaud d'Elissagaray, avait à peine trente ans !
Issu d'une famille de cordonniers et placé très jeune comme domestique dans des familles bourgeoises qui avaient contribué à son éducation, ses études de mathématiques lui permirent une brillante carrière de marin et d'ingénieur sous Louis XIV.
Membre de l'académie des sciences, il œuvra dans la construction navale à Brest, participa aux inspections des flottes en Espagne, au siège de Gibraltar et à la défense de Cadix avant d’être nommé lieutenant général des armées royales en 1716.
