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Livre
Avec la parution de son dernier livre, Dominique Duplantier jette l’ancre à Saint-Jean-de-Luz !
Avec la parution de son dernier livre, Dominique Duplantier jette l’ancre à Saint-Jean-de-Luz !
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| Anne de Miller-La Cerda 649 mots

Avec la parution de son dernier livre, Dominique Duplantier jette l’ancre à Saint-Jean-de-Luz !

Après avoir présenté les premières ébauches sur Saint-Jean-de-Luz en 2016, suivies un an plus tard d’une trentaine de dessins à la villa Duconténia, la maison Koegui édite cette année l’album « Saint-Jean-de-Luz -Donibane-Lohizune » (Saint-Jean des marais en basque) des dessins de Dominique Duplaniter sur la villégiature portuaire dans le cadre du Programme des 35èmes Journées Européennes du Patrimoine.

Après avoir publié aux éditions Koégui son premier album, magnifique, sur la ville de Bordeaux où il avait étudié aux Beaux-Arts, Dominique Duplantier s'est orienté vers le Pays Basque, Sare et Bayonne. A Saint-Jean-de-Luz, cité côtière historique, le talentueux dessinateur se penche sur les demeures ancestrales du XVème siècle à nos jours, ses maisons de pêcheurs et ses magnifiques villas d'armateurs.

Au gré de la brise, le promeneur pourra ainsi naviguer entre les monuments de ce lieu emblématique où fut négocié le traité des Pyrénées, et célébré à la suite le mariage de l'Infante Marie-Thérèse d'Espagne avec Louis XIV (juin 1660). La « Cité-soleil », avec la maison Lohobiague nommée « Louis XIV » parce que le souverain y séjourna, et la maison de l’Infante qui abrita la royale fiancée et la reine-mère, offre une grande variété architecturale : palais urbains, maisons à pans de bois, villas d’armateurs.

Cependant, abîmé par les embruns océaniques, une grande partie du port originel sera encore démoli par les tempêtes, les inondations et les guerres avec l'Espagne du XVIe au XIXe siècle.

À la fin du XIXème, avec la construction des ouvrages de protection autour de la baie, une nouvelle ville émerge. Saint-Jean-de-Luz connaît une explosion architecturale avec l’urbanisation marquée par l’extension des activités industrielles, commerciales et sportives du début du XXème et pendant les années 1950. Le boulevard Victor Hugo s’ouvre autour d'une halle et de la gare sur un quartier commercial et industriel moderne organisé. Le boulevard Thiers qui s’étend vers l’Océan, débouche sur les bains de mer.

 « Au fil des rues » se forment les principaux quartiers d’une architecture éclectique avec ses demeures de corsaires, ses villas hollandaises - dont la maison « Ravel » du XVIIème - entourant des maisons basques ou néo-basques : le centre-ville, le front de mer, Sainte-Barbe, Aïce Errota, Moléressénia, le quartier du Lac, celui de Fargeot-Erripera et d’Urdazuri, Chantaco sans oublier le dernier né, Alturan. A l’horizon des quartiers balnéaires apparaissent d’autres belles maisons avec de grands jardins, puis des lotissements.

L’ouvrage se termine par les maisons construites par les architectes les plus emblématiques, André Pavlovsky et Henri Godbarge parmi les plus prolifiques qui restent gravés dans l’histoire locale. D'autres talentueux architectes, tels Amédée Aragon, Pierre Saint-Germier, Hippolyte Kamenka, François-Joseph Cazalis, Rob. Mallet-Stevens et Patrick Arotcharen, certains venus de Paris, Bordeaux ou Toulouse, ont également contribué au développement du patrimoine architectural de la ville de Saint-Jean-Luz.

C’est au travers ces dentelles architecturales à l'encre de chine réalisées à main levée que se dévoilent les perspectives axonométriques de l'artiste. Un regard sur les façades de maisons minutieusement mises en camaïeu par Francine Callède.

Ce style à l’esprit architectural a séduit les éditions Koegui qui ont publié ce quatrième album « Saint-Jean-de-Luz - Donibane Lohizune ». La promenade picturale s’accompagne des textes de l’universitaire Jean-François Larralde, professeur et historien spécialisé dans l’art contemporain (de l’avant-garde de 1930 à 1960 avec le groupe Gaur) et de ceux de Nicolas Guériaud-Sorçabal, guide et historien d’art, spécialiste des architectures balnéaires et du styles « néo-basque » tout en pratiquant l’ébénisterie. Nicolas Guériaud-Sorçabal, aidé de Jean-François Larralde, préside l’association Giltzarri qui a pour but la défense du patrimoine de la Côte Basque. Une association qui porte bien son nom de clé de voûte en basque puisqu’elle a aidé en partenariat avec les éditions Koégui à la publication de ce beau livre.

Vendredi 14 septembre à 15h30 (horaire à confirmer), dédicace du livre « Saint-Jean-de-Luz, Donibane Lohizune » à la librairie Louis XIV, place Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz. A 16h30, promenade picturale sur le thème « Saint-Jean-de-Luz et ses palais urbains » par Nicolas Guériaud-Sorçabal.

 

 

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Thierry Gourmanel | 10/08/2020 14:57

Bonjour, je me régale en lisant votre livre, ainsi qu’en dévorant les dessins de maison anciennes, au fil des rues. Je serais intéressé par le Gambetta 61, nous sommes propriétaires du 1er étage Comment faire pour obtenir, le dessin original ou une copie ? Merci Thierry

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