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Samedi 30 mars et dimanche 31 mars, divers toiles et objets d’art encadreront une commode de style Louis XVI présentée chez Côte Basque Enchères à Saint-Jean-de-Luz.
D'après le modèle de Jean-Henri Riesener 1734-1806) et les bronzes de Pierre Gouthière (1732-1813 ou 1814), cette commode réalisée au milieu du XIXème fut copiée sur un modèle de 1786 (Haut 102,5cm, larg 193cm, prof 70cm). L'original destiné à Marie-Anoinette, est conservé aujourd'hui au salon des nobles du château de Versailles.
Jean-Henri Riesener fut l’un des plus célèbres ébéniste du XVIIIème originaire de Gladbeck en Allemagne. A Paris où il se rendit, il travailla dans l'atelier de l’ébéniste Jean-François Oëben d’origine allemande, estampillant ses créations « J.-F » jusqu’en 1767. Après le décès de son maître, il repris l’ atelier. Son style s’affirma par la création de pièces élégantes aux essences variées dont l’acajou comme celle de la commande de Marie-Antoinette. Ce meuble rare est estampillé d’une fleur de lys et d’une couronne royale fermée aux initiales D. J. Les bagues en bronze des pieds sont mongrammées PB 335.
Ornée de riches rinceaux de bronzes aux guirlandes de fleurs et feuilles d’acanthes sur ses parois, les serrures sont entourées d’un panier fleuri et de rinceaux. Les poignées de tirage forment chacune une couronne de laurier s’animant sur fond de soleil. Ces magnifique bronzes furent ciselés par Pierre Gouthière (1732-1813 ou 1814). Inventeur de la dorure au mat, cet artisan d’une extrême agilité et d’un rare bon goût a donné naissance aux plus grands chefs-d'œuvre des arts décoratifs du règne de Louis XVI. En 1770, l’architecte Ledoux le choisit pour réaliser, d’après ses dessins, les bronzes d’ameublement du pavillon de Louveciennes édifié pour la comtesse du Barry.
Sous la conduite de l’architecte Bélanger qui dirigea la décoration du pavillon de Bagatelle, Gouthière œuvra aussi pour le comte d’Artois, frère du roi Louis XVI. Pour le duc d'Aumont, il orna l’hôtel de Crillon. Il travailla également pour la duchesse de Mazarin, le financier Baudard de Saint-James et autres sommités qui comptèrent parmi ses clients les plus prestigieux. Pourtant il meurt en 1813 ou 1814 selon les sources, apparemment dans le dénuement après avoir vendu son hôtel particulier devenu aujourd’hui le conservatoire Hector-Berlioz classé aux monuments historiques dans le 10ème arrondissement de Paris.
Expositions :
Jeudi 28 mars de 14h à 18h, vendredi 29 mars de 10h à 12h et de 14h à 18h et samedi 30 mars de 9h30 à 11h.
Enchères : samedi 30 mars à 14h et dimanche 31 mars à 14h30.